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Éventuel boycott du procès Kassory et Cie: Me Pépé Antoine Lamah démonte les arguments de la défense  

L’ouverture du procès de l’ancien premier ministre Kassory Fofana, Mohamed Diané et Oyé Guillavogui, poursuivis pour détournement de fonds publics est prévue demain mercredi 15 mars 2023 à la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).

Les avocats de ces membres du dernier gouvernement du régime Alpha Condé menacent de boycotter le procès. Pour eux, techniquement et juridiquement, le procès ne peut pas se tenir.

Interrogé sur le sujet, Me Pépé Antoine Lamah, avocat de l’Etat dans ce dossier a tenté de demonter les arguments du collectif des avocats de la défense.

« Je ne suis pas d’accord avec l’affirmation de la défense selon laquelle, juridiquement et techniquement, ce procès ne peut pas se tenir ou que ce procès ne peut pas se tenir en raison du boycott des avocats de la défense ou du refus des prévenus de comparaître. Je crois que les conseils de Oyé Guilavogui et Mohamed Diané sont en train de se prêter  à un jeu qui  à mon avis, ne milite pas en faveur de ces prévenus« , a-t-il entamé.

« Vous avez une procédure dans laquelle, il y a eu des ordonnances de renvoi. En la matière, seul le procureur de la République est juridiquement fondé à exercer un recours. L’inculpé ne peut pas sur le fondement de l’article 293 du code de procédure pénale excercer appel contre l’ordonnance de renvoi. Ils le savent. À dessein, ils ont exercé ce recours fantaisiste et fallacieux pour faire retarder a tenue du procès. Ils ont été déboutés par la chambre spéciale de contrôle de l’instruction qui les a renvoyés devant la juridiction de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières(CRIEF). Ils se sont donnés le plaisir sans aucun fondement légal de se pourvoir en cassation. Mais, le mécanisme juridique aménagé en la matière exclut tout recours en pareil circonstance. Est ce qu’on va laisser le souhait  à  une partie de malmener une procédure, faire en sorte que le procès ne se tient pas? Alors que,  la justice a dans ses obligations et sur le fondement des lois qui la  régissent de juger des personnes en conflit avec la loi dans un délai raisonnable », a-t-il indiqué.

A l’en croire, la justice ne peut pas tolérer  à une partie qui se met dans des démarches décousues pour empêcher la tenue d’un procès. 

Peut-on forcer les prévenus  à comparaître en cas de refus? 

« L’article 477 du code de procédure pénale permet de conduire un prevenu par la force devant le juridiction de jugement le jour du procès. S’ils ne le font pas volontairement, ils seront contraints« , a-t-il fait savoir.

Mamadou Aliou Barry pour guinee114.com

 

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