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Éventuel glissement de calendrier de la transition: Abdoul Sakho du FFSG analyse la sortie du PM devant les acteurs politiques

Lors de la rencontre du premier ministre et plusieurs acteurs politiques avant-hier lundi  à Conakry,  Bah Oury a réitéré que les échéances électorales ne vont pas toutes se tenir en 2024. Déjà , plusieurs acteurs haussent le ton.

 C’est le cas du Coordinateur du Forum des Forces Sociales (FFSG) partie, membre des Forces Vives de Guinée. Au cours d’un entretien qu’il a accordé à notre rédaction ce mercredi, 27 mars 2024, Abdoul Sacko a fait savoir que le PM a montré qu’il n’a aucune marge de manœuvre concernant le calendrier de la transition. L’activiste soutient le respect du délai convenu avec l’organisation Ouest-africaine ( CEDEAO).

«Je pense que le premier ministre en rencontrant certains politiques parce que, c’est un homme politique déjà, il a simplement prouvé qu’il a une mission politique non pas une mission qui consiste à rassembler les Guinéens dans leur diversité pour que nous sortions de cette transition sous l’égide du CNRD dans les délais. C’est-à-dire, il n’y a pas autre meilleur délai que le délai convenu entre la CEDEAO et le CNRD de façon libre. Donc, le premier ministre a communiqué, il a simplement parlé aux Forces politiques qu’il n’a pas de marge de manœuvre. C’est-à-dire, c’est un message de politique, c’est de prouver qu’il n’a aucune marge de manœuvre par rapport au calendrier. S’il doit servir dans cette logique, il est venu pour aider le CNRD a tiré autant que possible dans les privilèges du pouvoir quel que soit le prix à payer par le peuple de Guinée. Voilà le message que le premier ministre a transmis à ses pairs politiques» a analysé Abdoul Sacko.

Si certains acteurs menacent de tenir Bah Oury responsable de ce qui va advenir en cas de glissement di calendrier, Abdoul Sacko estime, c’est au chef de l’État d’honorer ses engagements vis-à-vis du peuple de Guinée.

«Nous, on ne le tient même pas pou responsable. Nous considérons que ça n’a même pas de sens, ce qu’il a dit. Ça n’a aucun sens. Il a simplement montré ce qu’il il est venu faire. Il revient au peuple de Guinée maintenant de tirer toutes les conséquences. C’est-à-dire, est-ce que le peuple de Guinée va se faire tirer par le bout du nez comme des moutons? Ou bien le peuple de Guinée va prendre une fois sa responsabilité et dire aux gens quand ils sont dans les fauteuils par rapport à la gestion de la chose publique, ils ne sont pas sur un terrain conquis. Ils sont des mandatés, ils sont des employés s’il faut même du peuple, ils doivent aller dans le sens de l’intérêt du peuple et non pas dans le sens de leur intérêt égoïste. Donc, il n’a fait qu’exprimer clairement sa mission maintenant l’en tenir une fois encore responsable ça c’est une autre raison. Pour nous, il revient vraiment au peuple de Guinée parce que le Général a dit qu’il ne fera pas un jour de plus. Il revient au Général aussi de montrer qu’il a la parole d’honneur, de montrer qu’il est un officier digne de nom qui respecte ses paroles. Parce qu’il l’a dit de façon indépendante, il n’a associé aucun Guinéen par rapport à la définition du départ et de la fin de la transition donc, ça c’est de sa responsabilité. De l’autre côté, c’est de la responsabilité du peuple de Guinée de montrer qu’il ne peut plus continuer à vivre le calvaire, il ne peut plus continuer s’il faut à vivre un État de non droit», martèle l’acteur de la société civile.

Mamadou Macka DIALLO

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