Eventuelle augmentation du prix des carburants : l’ASEG forme les poings

La sortie du Président Alpha Condé relative à une probable augmentation du prix des carburant dans les pompes passe très mal chez une frange importante de la population. C’est le cas de l’association scolaire et estudiantine de Guinée (ASEG) dont le président Kabiné Keïta a été rencontré ce lundi, 15 mars 2021, par un reporter de guinee114.com.

Convaincu du fait que toute hausse du prix des carburants provoquera une augmentation des frais de transport notamment, Kabiné Keïta ne souhaite pas cette velléité se matérialise. Il demande donc au gouvernement à ne pas y songer au risque d’exacerber la crise.

« Nous souhaitons que cette éventualité reste à l’état pur de la rumeur parce qu’aujourd’hui il faut dire que la conjoncture est de telle sorte que l’ensemble des étudiants et même les citoyens dans leur diversité ne pourront pas supporter une éventuelle hausse du prix du carburant à la pompe. Chez nous les étudiants en particulier, vous savez quelles sont les contraintes liées au trafic routier lorsque vous devez vous lever à 5 heures ou à 6 heures du matin pour être à l’université parce que le problème de voiture est si poignant. Vous savez que nous qui sommes dans les universités publiques nous sommes mal traités, nos bourses ne sont pas encore payées. Si monsieur le Président de la République prend la mesure sur lui-même d’augmenter le prix d’essence à la pompe, ça veut dire simplement que nous ne serons pas emmenés à respecter cette mesure. C’est pourquoi nous souhaitons que ça reste à l’état de la rumeur et que cela ne soit jamais matérialisé », martelé Kabiné Keïta, président de l’ASEG.

Certes le contexte économique recommande une augmentation des prix des produits pétroliers mais cette fois-ci, Kabiné Kéita invite gouvernement à serrer la ceinture. « On nous a toujours demandé de serrer la ceinture mais il faut que cette fois-ci le gouvernement serre la ceinture. Et si le gouvernement veut renflouer la caisse, nous payons suffisamment de taxes. La TVA est encore en vigueur sur les appels. Il y a beaucoup d’assiettes de recette. Que le gouvernement se focalise sur les assiettes de recette et laisse tomber le côté de carburant parce que nous ne pouvons jamais accepter cet état de fait et il faut dire que nous restons engager dans ce sens », a-t-il ajouté.

À noter que le président de l’ASEG n’exclut pas des actions allant dans le sens d’amener le Président à revenir sur sa décision au cas où cette éventualité arrivait à se matérialiser.

Mamadou Macka Diallo

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