Eventuelles sanctions de l’UE : un cadre du FNDC certain que la « démarche des eurodéputés peut payer »

Invité de Fim FM ce jeudi, 27 mai 2021, le chargé des opérations FNDC s’est exprimé sur le dossier des vingt-cinq (25) personnalités guinéennes actuellement sous la menace de sanction de l’union Européenne.

Ibrahima Diallo, comme c’est de lui qu’il s’agit, a tenu à préciser comment au niveau du FNDC, ils sont parvenus à dresser la liste des 75 personnes parmi lesquelles 25 ont été retenues par des eurodéputés.

« Après le lancement du front pour la défense de la constitution, la coordination nationale dans le souci d’anticiper les événements, a mis en place trois équipes de travail. La première était chargée de documenter les cas de morts, des blessés et d’emprisonnement. La deuxième faisait la veille sur internet et dans les médias pour documenter les appels ou incitations à la violence. La dernière équipe est celle qui documentait les informations officieuses qui nous parvenaient sur les rôles joués par certains responsables politiques ou des responsables des forces de défense et de sécurité sur la planification de la répression mais aussi le financement de certains groupes civils à l’effet de s’attaquer aux manifestants ou de détruire les biens des personnes supposées être proches ou militants du FNDC. Donc c’est sur la base des rapports produits par les différentes commissions de travail que la coordination propose une liste qui est validée par le comité de pilotage et une fois validée, la liste est partagée au public mais aussi aux chancelleries des Etats qui sont intéressés sur les questions des droits de l’homme avec l’implication détaillée de chaque personne présente sur cette liste dans la violation des droits de l’homme en Guinée en lien avec le recul démocratique », a précisé Ibrahima Diallo.

Poursuivant, l’activiste de la société civile confiant que la démarche va prospérer, a annoncé qu’une nouvelle liste d’au moins dix personnes pourrait être déposée auprès de l’UE par des organisations de la société française soutenue par d’autres.

« Donc aujourd’hui nous nous sommes conscients que la démarche des 32 eurodéputés peut payer. Parce que tout simplement à côté de cette démarche, nous avons une autre démarche parallèle avec les organisations de la société civile française soutenues par des organisations internationales des droits de l’homme qui aussi présentent une liste de moins de dix personnes à l’Union Européenne. Nous, nous avons proposés une liste de 75 personnes. Sur la base des informations que nous avons fournies, les 32 députés ont sélectionné les 25 personnes ensuite. La société civile française soutenue par des organisations de défense des droits de l’homme a également sélectionné une liste d’au moins dix (10) personnes pour déposer à l’Union Européenne. Donc les jours à venir d’ailleurs nous aurons l’occasion de participer à un plaidoyer à Bruxelles par visioconférence avec certains dirigeants de l’Union Européenne pour solliciter les sanctions parce que pour nous seules ces sanctions-là peuvent atténuer la douleur des victimes en Guinée. Nous n’avons pas de haine contre ces personnes qui sont sur la liste. Nous voulons juste lutter contre l’impunité. Nous voulons juste que le gouvernement prenne des dispositions pour que justice soit rendue à toutes ces personnes assassinées dans le combat contre le troisième mandat en Guinée », a-t-il ajouté.

Mamadou Macka Diallo

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