Dr Ousmane Kaba, président du parti Pades était à Kankan pour la fête de Tabaski. À cette occasion, l’opposant a conféré avec quelques journalistes sur l’actualité sociopolitique et éducative du pays.
Sur le plan éducatif, ce fondateur d’université a apprécié les mesures prises par le Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, notamment l’utilisation des détecteurs de métaux pour éviter les fraudes pendant les examens.
« En tant qu’enseignant et acteur de la vie éducative, nous devons nous assurer que nos enfants qui font les examens ne trichent pas. Et comme maintenant avec la modernité les jeunes comme les autres ont appris à jongler avec le téléphone, c’est tout à fait naturel que l’on prenne des dispositions pour que nos enfants ne trichent pas quand ils passent les examens », a-t-il entamé.
Plus loin, le président de la Coped a par contre dénoncé la corruption à grande échelle qui mine le pays sous l’ère Alpha Condé.
« Mais en même temps, nos enfants sont dans un environnement culturel de corruption où ils voient leurs parents tricher, où ils voient le gouvernement tricher, où nous avons des exemples qui ne sont pas de bons exemples pour la jeunesse. J’ai signalé récemment que le projet coton a perdu cinquante-cinq (55) milliards de francs guinéens sur leur compte, il n’y a aucune réaction de l’État. Nous voyons des ministres qui construisent des immeubles un peu partout alors que leurs services n’ont pas les moyens de faire ces immeubles-là. La grande corruption à grande échelle en Guinée aujourd’hui, je n’ai pas vu d’équivalent. C’est la première fois qu’il y a une impunité totale en ce qui concerne les délits économiques. En Guinée aujourd’hui, il n’existe qu’un seul délit. C’est le délit politique. La diversité d’opinion c’est le plus grand crime qu’on puisse commettre aujourd’hui en Guinée. Mais ceux qui dévalisent la banque centrale, ceux qui dévalisent les budgets de l’État sont dans une impunité totale. Je trouve vraiment scandaleux que tous les grands détournements signalés par les journalistes soient toujours restés sans suite. Au contraire c’est les dénonciateurs qui sont menacés », s’est indigné l’ancien ministre de l’Economie et des Finances.
Diop Ramatoulaye
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