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Exclure ou non le RPG des futures élections ? Dalein invoque la jurisprudence Burkinabé

Le leader de l’UFDG était l’invité du journal de TV5 Monde ce jeudi 16 septembre. Participation aux organes de gouvernance de la transition, l’acceptation d’une éventuelle participation du RPG aux élections et plusieurs autres sujets ont été évoquées. Sur toutes ces questions, Cellou Dalein Diallo a tenu à clarifier une fois pour toute ce qu’il convient de nommer sa position.

“Personnellement je ne serai pas membre de transition, je ne le souhaite pas parce que je serai un candidat. Je souhaite que la première obligation qui va incomber aux membres du gouvernement de la transition y compris le premier d’entre eux, soit de ne pas prendre part aux élections. En ce qui concerne le RPG, on a une jurisprudence parce qu’il y des textes qui parfois, lorsque les gens ont soutenu activement le troisième mandat, ou un changement de Constitution à l’effet de maintenir au pouvoir des présidents, on a vu comme au Burkina Faso où les gens ont été exclus de la compétition qui a suivi. Mais c’est à la transition d’apprécier l’opportunité d’accepter la participation du RPG”, à t-il déclaré.

Parlant de la gestion de la transition, Cellou Dalein Diallo ne s’oppose pas à ce qu’elle soit dirigée par le Colonel Doumbouya, auteur du coup d’État militaire qui a renversé Alpha Condé le 05 septembre dernier. “Étant donné que la CEDEAO est affaiblie et même l’Union Africaine à force d’accorder des dérogations à ce qui semblait être la loi, c’est-à-dire qu’on n’acceptait pas les militaires. Mais depuis les exceptions tchadienne et malienne, je ne pense pas que les partenaires soient fondés à dire que cette règle peut continuer à s’appliquer à certains d’autant plus qu’elle ne s’est pas appliquée à d’autres. Moi je n’ai pas de problème à ce que le Colonel Doumbouya dirige la transition si la mission est clairement définie et les conditions de sa gestion, les délais sont définis de manière à ce que dans des délais raisonnables qu’on puisse sortir de la période d’exception pour rétablir l’ordre constitutionnel“, a t-il répondu.
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À la question de savoir si ce coup d’État ne constitue pas un recul démocratique, le leader de l’UFDG s’est dit inquiet. “Je suis inquiet. La démocratie guinéenne a suffisamment reculé pendant le règne d’Alpha Condé. Mais je considère que l’intervention de l’armée le 05 septembre, était une intervention salutaire parce que ça met fin à un troisième mandat qui, à la fois, est illégal et illégitime et, en soit même, était un recul de la démocratie et de l’état de droit. Ça dépendra maintenant de ce qui sera fait. Si on arrive à organiser des élections inclusives, à restituer au peuple de Guinée la souveraineté de choisir ses dirigeants aussi bien au niveau de l’exécutif mais aussi au niveau local, en ce moment ce serait un produit immense qui aura été provoqué par cette intervention de l’armée”, a t-il laissé entendre. 

Sur la libération ou non de l’ancien président guinéen, le président de l’UFDG a indiqué qu’il laisse le soin aux autorités de la transition de décider.
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Diop Ramatoulaye
666751610

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