Faya Millimouno à propos de la reprise des manifestations de rue: « Je me préoccupe actuellement de l’agenda que Bloc Liberal m’a confié »

L’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) compte reprendre les manifestants de rue après les examens nationaux sessions 2021. En tout cas, c’est qu’a annoncé son président le week-end dernier au cours de l’Assemblée générale virtuelle du parti.

Ce lundi 12 juillet 2021, le président du Bloc libéral, Dr Faya Millimouno s’est prononcé sur ce sujet brulant de l’actualité. Pour lui, la manifestation est un droit constitutionnel mais qu’il a d’autres préoccupations actuelles : celles de la réouverture des frontières de la Guinée avec ses pays limitrophes. Il l’a dit au cours d’une conférence de presse de l’Union des Démocrates et Citoyens de Guinée (UDCG) marquant le premier anniversaire de la création du parti dont il était l’invité.

« Le combat que nous nous sommes en train de mener aujourd’hui, c’est plutôt au retour à une certaine normalité dans ce pays. Que les frontières s’ouvrent. On se félicite déjà qu’avec la Sierra Leone ce soit terminée. Qu’avec le Sénégal on soit en train d’aller à un dénouement heureux. Et par rapport à cela, j’ai suivi beaucoup de commentaires qui ont voulu qu’un accord entre la Guinée et le Sénégal c’était contre nature. C’est faux ! Parce que l’article 76 du traité révisé de la CEDEAO prévoit effectivement le règlement des différends. Et l’une des voies indiquées dans cet article, c’est effectivement des accords directs entre les parties en conflit et c’est ce que nous avons vu avec le Sénégal. Donc, on souhaite que la même diplomatie qui est en train de résoudre ce problème avec le Sénégal puisse continuer pour que les frontières s’ouvrent également avec la Guinée Bissau.

On a nos collègues en prison. Nous nous sommes en train de se battre pour qu’ils soient libres.

Je me préoccupe actuellement de l’agenda que Bloc Liberal m’a confié. Celui de faire tout pour persuader qui de droit pour que les frontières s’ouvrent avec tous les pays qui nous entourent et que nos compatriotes qui sont en prison sortent de prison et que le dialogue soit effectivement en route. Ça c’est l’agenda qui m’a été confié par le BL », a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, Faya Millimouno a exprimé son opposition à l’idée selon laquelle les détenus ne devraient pas demander pardon au chef de l’État pour bénéficier sa grâce. Selon lui, c’est normal, parce que la grâce présidentielle se demande dans tous les pays du monde, pas qu’en Guinée.

« Moi, j’ai fait une semaine à la maison centrale de Conakry, la maison commune de tous les politiques. Alpha y est passé. Chaque fois qu’on a été privé de notre liberté, ce n’est pas normal. On a aujourd’hui des collègues qui sont en prison et nous nous sommes en train de nous battre pour qu’ils soient libres. Même si certains dont la procédure a été étudiée par les juges d’instruction et c’est terminé, envoyé devant les tribunaux pour jugement, on peut leur accorder une liberté provisoire en attendant que la procédure ne soit clôturée. Et je félicite le président, n’est-ce pas, d’avoir accordé sa grâce à certains qui étaient déjà condamnés.

La grâce, dans les pays du monde, ce n’est pas seulement en Guinée, elle se demande. J’ai entendu les gens critiquer le fait que les prisonniers aient demandé pardon. On est en train d’instrumentaliser la justice. L’instrumentalisation de la justice, ça c’est un fait mais la réalité de la grâce est que dans tous les pays du monde, une grâce présidentielle, elle se demande. Les termes qu’on choisisse pour demander la grâce pour nous c’est un détail. À chaque fois qu’un Guinéen a recouvert sa liberté qui lui a été privé, moi je me félicite », a déclaré Dr Lansana Faya Millimouno,

 

Djély Mamadou KOUYATÉ

628 38 09 89

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