Fédération Guinéenne de Football: Sampil marque des buts

Élu en janvier 2023, le nouveau Comité Exécutif de la Fédération Guinéenne de Football sous la présidence de Monsieur Aboubacar Dinah Sampil marque déjà des buts. En effet, la FIFA, depuis près de 10 ans, offre 3 terrains à la Guinée. En moins d’un an de Présidence, ce geste de la FIFA est un acte de reconnaissance d’une vertueuse Gouvernance qui a semblé fuir le Football Guinéen longtemps englué et paralysé par les crises d’intérêts égoïstes de certains de ses dirigeants.

Pas seulement sur le terrain avec le Syli National dont le niveau de compétitivité à la dernière Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire en atteignant les quarts de finale ( avec la nouvelle formule à 24 équipes) était une première depuis l’historique épopée d’Addis-Abéba 1976 avec la 2ème place acquise sans aucune défaite par les glorieux Souleymane Cherif, Ibrahima Sory Keïta Petit Sory, Mamadou Aliou Keïta NJoléa, Aly Sylla Tostao, Naby Laye Papa Camara, Bangaly Sylla OBK, Jacob Bangoura, Ibrahima Fofana  Calva I, Moussa Camara Suller, Djibril Diarra Becken, Abdoulaye Bernard Sylla,  Abdoulaye Keïta Banks etc.

À la veille du début d’une nouvelle aventure avec les 2 premiers matchs qualificatifs (République Démocratique du Congo  – Guinée du 06 septembre à Kinshasa et Guinée  – Tanzanie du 10 septembre à Yamoussoukro) qualificatifs pour les phases finales de la Coupe d’Afrique des Nations, les Guinéens sont plus que jamais dans l’effervescence et dans l’engouement encore regroupés derrière le Syli National véritable facteur d’amour  d’unité et de rassemblement de la Nation.

Mais, malheureusement et très malheureusement, les Guinéens, comme depuis plus de 10 ans, sont encore condamnés à suivre leur Syli chéri que sur le petit écran, lui-même condamné à recevoir ses matchs à domicile dans un pays étranger.

Le mythique stade du 28 septembre où la Guinée avec le Syli National, le Hafia Football Club, le Kaloum Star, le Horoya Athletic Club, a longtemps imposé son diktat sportif à l’Afrique semble se mourir dans ses ruines. Le stade de Nongo gracieusement offert par la République Populaire de Chine, où se trouve actuellement le Président Mamadi Doumbouya pour le Sommet Sino – Africain, peine à être opérationnel. En 2017, le Groupe GBM du richissime homme d’affaires, Mamadou Antonio Souaré s’était engagé dans une convention signée avec l’Etat Guinéen à réaliser tous les travaux de finition pour mettre le stade de Nongo dans les normes actuellement exigées par la FIFA dans un délai d’un an, c’est à dire en 2018. Malheureusement cet engagement n’a jamais été respecté et le stade de Nongo sur plusieurs aspects notamment la cour, la pelouse, les places assises et d’autres laisse transparaître un visage hideux et d’insécurité qui fait peur aux instances internationales de Football que sont la FIFA, la CAF, l’UFOA et autres qui refusent toujours que les compétitions relevant d’elles se jouent dans un lieu jugé dangereux et pour les sportifs, et pour le public et même pour les autorités car non dans les normes minimum recommandé. Véritablement, cette situation reste très coûteuse pour l’Etat Guinéen.

Cependant, après des années au Royaume du Maroc à Casablanca notamment, la nouvelle Fédération Guinéenne de Football a réussi à rapprocher le Syli National du public Guinéen en trouvant un accord avec la Fédération Ivoirienne de Football pour disputer nos matchs à domicile désormais à Yamoussoukro infiniment moins loin de la Guinée que la capitale économique du Royaume. En plus que les Guinéens ne soient pas soumis au régime du visa pour se rendre en Côte d’Ivoire contrairement au Maroc où la mesure avec l’AVM a été imposée depuis le vote de l’ancien Président de la Fédération Guinéenne de Football, Monsieur Mamadou Antonio Souaré en faveur des États-Unis pour l’organisation de la Coupe du monde 2026 contre le candidat Africain qui n’était autre que ce pays frère et ami qu’est le Royaume Cherifien, ce rapprochement est economiquement, financièrement et surtout sportivement avec la facilité de déplacement, de mobilisation de supporters, du taux possible de remplissage du stade pour soutenir le Syli National est très avantageux pour la Guinée. Un coup de génie à l’actif du Comité Exécutif.

À la veille de ces rendez-vous très importants, le site de la Fédération Guinéenne de Football nous apprend que  » la FIFA, en collaboration avec la Fédération Guinéenne de Football, lance un appel d’offres international pour la construction de terrains dans les villes de Faranah, Mamou et N’Zérékoré.

La date limite pour les offres est fixée au 30 septembre 2024.

Les entreprises intéressées sont invitées à soumettre leurs propositions. »

C’est une très bonne nouvelle pour la Guinée qui,  comme on le sait,  accuse une inacceptable crise infrastructurelle sportive indigne et honteuse pour son histoire mais aussi pour son potentiel humain laissé pour compte.

Quand l’on sait également que depuis près de 10 ans, aucun Comité Exécutif n’a pu réaliser un mètre carré en matière d’infrastructures sportives, ces premiers acquis paraissent comme une reconnaissance du sérieux et de la crédibilité de l’équipe du Président Aboubacar Dinah Sampil par la FIFA.

Mais, la route reste encore longue. Le Président Sampil et son équipe, à la lumière de notre réalité pas agréable, devraient encore marquer des buts en faisant de cette question d’infrastructures sportives dignes d’un pays qui veut construire des équipes masculines et féminines de toutes catégories compétitives friandes de résultats sur le terrain, la priorité des priorités. Parallèlement à l’appui de la FIFA, de la CAF et autres probables partenaires, il faut absolument avoir de la vision, innover, mettre l’accent sur la réflexion, le montage des projets allant dans ce sens et aller vers l’Etat également. C’est ce que les Guinéens attendent du Comité Exécutif et sur les acquis que se fera le bilan et non sur rien d’autre.

Mohamed Fakoly

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