La crise qui mine la fédération guinéenne de football (FEGUIFOOT) devient de plus en plus inquiétante. Le président du mouvement populaire démocratique de Guinée (MPDG), Siaka Barry qui, à un moment, a eu à gérer le secteur des Sports s’est exprimé sur la situation qu’il traverse actuellement.
« Le résumé qu’on peut faire de l’arène footballistique guinéenne c’est à deux niveaux : la clanisation à outrance et la vendetta perpétuelle.
Clanisation à outrance, vous avez les mêmes clans qui se combattent chaque jour. Qui reviennent sous des formes nébuleuses chaque fois et cela depuis l’époque du Président Lansana Conté jusqu’aujourd’hui.
Aujourd’hui les ténors de ces clans ont pour noms Antonio Souaré, Super V Salifou et tout récemment des ramifications qui atteignent les Bouba Sampil, KPC etc. Tant que ce système des clans ne disparaîtra pas dans l’arène footballistique guinéenne, le football continuera à cranter et à traîner.
La vendetta c’est cette espèce de rase qui vous pousse à vous venger perpétuellement, permanemment et éternellement contre votre challenger ou même contre votre ennemi. Parce que je pense que nous avons quitté le stade de l’adversité pour tomber dans le stade de l’inimitié ce qui est grave », a déploré le président du MPDG chez nos confrères de Fim FM ce jeudi, 20 mai 2021.
L’ancien ministre des Sports, de la Culture et du Patrimoine historique a aussi dénoncé le désir du politique de s’immiscer dans le football, une tentation manifeste depuis qu’il était aux affaires. « Il y a eu en 2016-2017 une tentative encore d’immixtion du politique dans le football. C’était à mon magistère. Le Président Alpha Condé comme on le connait bien très politique nous avait convoqué à Sékoutouréyah. Il m’a convoqué avec le Premier ministre Kassory, Salifou Super V, Antonio Souaré et nous avons eu un huis clos. Ce jour, j’ai conseillé au Président à deux de me laisser faire s’il me faisait confiance, parce que je craignais qu’il ne s’embourbe dans des crises interminables avec les organisations faitières la CAF et la FIFA. Et donc (…) il a dû m’écouter. Il m’a dit je te fais confiance gère comme bon te semblerait (…) », a-t-il rappelé.
Mamadou Macka Diallo
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