Une dizaine de femmes journalistes participent à un Master class sur le choix des angles de traitement d’un reportage organisé par l’Alliance Femme et Médias. Cette formation intervient en marge de l’organisation de la septième édition du concours prix Hadiatou Sow du journalisme.
Au total, la commission d’organisation a enregistré trente trois (33) candidatures sur toute l’étendue du territoire dont 20 (vingt) à Conakry.
Nantènin Traoré, Directrice exécutive de l’Alliance Femme et Médias, a expliqué l’objectif visé par ledit concours.
« Depuis 2009, ce concours est ouvert aux femmes de médias pour qualifier et rendre visible les œuvres des femmes de médias et renforcer leur pouvoir éditorial. C’est la mission que s’est assignée l’Alliance Femme et Médias depuis sa création. Contribuer au renforcement des capacités des candidates au prix Hadiatou Sow du journalisme est aussi une recommandation du jury d’où la tenue de ce premier Master class sur le choix des angles de traitement d’un reportage portant sur le procès des événements du 28 septembre 2009, thème des sujets à soumettre au jury. Ce procès est un rendez-vous national qui interroge la gouvernance de notre pays. Il met face à face gouvernement et citoyens assoiffés de justice mais aussi d’information… Votre défi est double: prouver deux fois plus que les autres et faire mieux que tous pour être vu et su. La septième édition du prix Hadiatou Sow veut tenir la promesse d’un journalisme engagé avec la participation de qualité des femmes de médias qui constituent un maillon fort de la presse de notre pays… », a t-elle fait savoir.
Ibrahima Sory Traoré, président du jury, a est revenu sur les constats tirés des éditions précédentes qui ont motivé la tenue de ce Master class.
« Nous avons participé à trois éditions de ce concours et nous avons constaté qu’il y a un mélange des genres journalistiques et il y a aussi un problème dans le choix de l’angle de reportage. Alors qu’il ne faut pas mélanger les genres et il faut chercher aussi un angle de traitement quand on veut faire un travail journalistique. Donc il faut qu’on vous aide à organiser tout cela pour qu’à la fin qu’on ait de la matière… », a t-il indiqué.
Amadou Diallo, journaliste, ancien correspondant de la BBC en Guinée, est l’un des formateurs. Pour lui, la formation est beaucoup plus importante qu’un prix.
« Ce prix n’est pas simplement fait pour décerner des satisfécits mais c’est aussi et surtout pour aider les journalistes à booster beaucoup leur niveau, à rehausser les compétences et c’est en cela que c’est important. Parce que développer les compétences ça va au delà d’un prix. Avec un prix vous êtes satisfait, mais quand vous développer vos compétences, vous vous qualifiez davantage. Cette perspicacité et ce développement de vos compétences, de vos qualités vous permettra d’avoir plusieurs prix à partir des compétences que vous allez acquérir », a t-il expliqué.
Cette formation de trois jours prendra fin le samedi prochain. À son terme, les candidates vont compétir pour le prix Hadiatou Sow dans les catégories suivantes: Presse en ligne, presse écrite, télévision, radio, camerawomen, technicienne radio et télé et photographe de presse.
Diop Ramatoulaye
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