Dans une correspondance en date du 08 avril 2021, le ministre de la ville et de l’aménagement du territoire demande au secrétaire général des affaires religieuses de prendre les mesures idoines pour la fermeture des cimetières de Kaporo rails situés dans le centre directionnel de Koloma au plus tard, le 10 mai 2021. Face aux réactions provoquées par cette annonce, le ministre de la ville et de l’aménagement du territoire est sorti dans les médias pour se dédire en quelque sorte.
D’après le ministre Ibrahima Kourouma qui s’exprimait ce lundi, 19 avril 2021, sur les ondes de la radio Fim FM, « c’est juste une période d’une ou deux semaines, le temps pour nous de permettre que les travaux qui se font à ce niveau ne puissent pas nuire aux paisibles populations ».
« C’est une situation temporaire et momentanée, elle ne durera pas assez longtemps. C’est juste permettre que les travaux de terrassement qui se font à ce niveau soient terminés. Aucun cimetière ne sera rasé. C’est parce qu’à partir du mois de mai, il va y avoir des travaux à ce niveau (…). Il ne faut pas que les gens pensent comme si nous étions décidés à racler les deux cimetières qui se trouvent sur le site directionnel de Koloma. Nous faisons tout pour que les travaux prennent fin dans une ou deux semaines. Nous sommes un ministère, nous sommes responsables de ce qui se passe, nous sommes avec des aménagistes et nous travaillons. Il ne faut pas qu’on donne l’impression comme si nous sommes un gouvernement divisé. Nous travaillons ensemble … », s’est-t-il défendu.
Par contre, entre les explications qu’il donne à la décision de son département et le contenu de la lettre qu’il a adressée au secrétaire général des affaires religieuses, il y a un grand fossé. On dirait une vallée.
En effet dans cette lettre, il est mentionné au milieu que : « Dans le plan d’aménagement du site, dont la mise en œuvre se fait dans le cadre d’une convention de partenariat public-privé entre l’Etat et la Société d’aménagement IMAAG Holding, les deux cimetières sur le site sont dans des zones d’aménagement concernées (ZAC) dont la vocation est différente de celle de ces lieux ». Ce qui signifie que les cimetières ne doivent pas être là. Et leur fermeture, contrairement à ce que le ministre Ibrahima Kourouma a dit dans les médias, est définitive.
A monsieur le ministre nous disons: C’est le moment de dire la vérité. Pour éviter qu’il ait des problèmes à la longue, il est mieux d’être sincère avec les populations concernées par la fermeture des deux cimetières. C’est dans son intérêt en particulier et en général celui du gouvernement auquel il appartient.
Guinée114