La fermeture prolongée des frontières du pays avec certains de ses voisins notamment la Guinée Bissau, le Sénégal, le Libéria, et la Sierra Léone affecte négativement les activités commerciales à Madina.
Contacté par nos confrères de Lynx FM ce Mardi, 5 janvier 2020, un responsable de la Chambre de Commerce de Matam a déploré cet état de fait, mais il a indiqué que des démarches sont en préparation pour rencontrer le Président de la République.
« En ce qui concerne le blocage au niveau des frontières vraiment, c’est un décret qui est tombé. Nous tous nous l’avons appris dans les radios. Nous qui sommes commerçants, on n’avait pas eu de préavis pour ne pas aller vers les frontières. Vraiment ça été une surprise pour nous. Parce qu’on avait déjà des marchandises qui sont embarquées dans les autres ports comme la Gambie, le Sénégal et la Sierra Léone. Donc on avait des camions qui sont embarqués. Plus de deux milles camions bloqués au niveau des frontières. Et là on a cru que c’était les élections. Après les élections, on a attendu et on a des marchandises qui sont périssables », a expliqué Mamadou Abass Barry avant d’annoncer que des démarches sont en train d’être menées pour rencontrer le Président de la République afin de plaider pour la réouverture des frontières.
« Présentement nous sommes en train de nous organiser. Comme on voit que tout est bloqué et personne n’en parle nous tenons vraiment à se réunir au niveau de la Chambre de Commerce et voir qu’est-ce qu’il faut pour aller rencontrer le Président de la République et plaider pour les marchandises qui sont au niveau des frontières. On ne plaide pas pour l’ouverture des frontières parce qu’on ne sait pas pourquoi elles ont été fermées. Mais nous plaidons pour que les marchandises qui sont bloquées aux frontières et aux ports des autres pays soient libérées même s’il faut vérifier par carton et ouvrir voir s’il n’y a pas de problème qu’ils laissent entrer. On a fait nos enquêtes. Il y a plus de 300 boutiques qui sont fermées à Madina parce que leurs biens sont bloqués aux frontières et c’est la nouvelle année, il faut payer les magasins, il faut payer la scolarité des enfants, il faut se nourrir et payer les employés qui sont dans des pétrins qu’on ne peut pas qualifier », a ajouté cet ancien secrétaire administratif du groupe organisé des hommes d’affaire (GOHA) au regret de constater cette fermeture des frontières se prolonger alors que la zone de libre-échange africaine dont la Guinée est membre est entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2021.
Mamadou Macka Diallo
