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Festival International du Djembé : Un retour triomphal qui marque les esprits

Du 6 au 10 décembre 2024, la Guinée se transforme en un véritable carrefour des rythmes et des sonorités, avec le grand retour du Festival International du Djembé. Placé sous l’égide du ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, dirigé par Moussa Moïse Sylla, cet événement met en lumière l’héritage culturel guinéen, reconnu à travers ses percussions emblématiques et son influence sur la scène musicale mondiale.

« Aujourd’hui nous avons l’honneur de rassembler les artistes, des percussionnistes et des passionnés de djembé venants des quatre coins du monde. Grâce à eux, le festival international du djembé devient un lieu d’échange inter-culturel, qui renforce les liens entre nos peuples. Ensemble nous célébrons la diversité, la richesse artistique en mettant en lumière l’énergie,et la créativité du djembé. Au cours de ce festival vous aurez l’opportunité d’assister à des performances envoûtantes, participer à des ateliers enrichissants et des rencontres des artistes renommés internationaux, mais aussi des talents émergents. Ce festival n’est pas seulement une célébration de l’art de djembé, mais également une vitrine de notre volonté de promouvoir la culture guinéenne sur le plan international. Il souligne notre engagement envers la préservation, et la valorisation de notre patrimoine musicale tout en œuvrant la voie à la créativité contemporaine, » a expliqué Abou Soumah, directeur général du centre international de percussion.

Plusieurs membres du gouvernement et du CNRD ont pris part à la cérémonie. Luc Briard, ambassadeur de la République française en Guinée se réjouit de cette organisation : « C’est une joie de pouvoir y participer. J’ai trois raisons de me réjouir. D’abord c’est un enjeu patrimonial de mettre en avant les sons et les musiques africaines à travers ses objets que sont les djembés et les tambours. C’est la souveraineté des imaginaires de rendre à l’Afrique les objets qui lui appartiennent. C’est aussi un enjeu patrimonial parce que ces objets sont communautaires, et qu’il y a derrière chaque djembé une relation ancêtre, une relation aux esprits, et une relation à la nature. C’est tout ça que nous allons célébrer pendant quatre jours ici, » a t-il manifesté.

Lors de son allocution, Moussa Moïse Sylla a souligné l’importance de transformer cet héritage en moteur de développement. « Ce festival doit créer un écosystème où nos jeunes percussionnistes peuvent rayonner à l’international, attirer des programmateurs de festivals et générer une économie autour de cet héritage », a indiqué le ministre de la Culture.

Le ministre de la culture, du tourisme et de l’artisanat, Moussa Moise Sylla a rappelé également que le FID Guinée 2024 vise à promouvoir la célébration de la richesse et la diversité des percussions guinéennes reconnues pour sa contribution au rayonnement de la culture internationale. Selon le ministre, les percussions de Guinée, c’est à la fois les rythmes, les danses, des masques, des rites, des instruments traditionnels.

« Cela illustre notre engagement à promouvoir un patrimoine qui est à la fois un symbole et outil de développement socioéconomique. Ainsi le FID-Guinée vise à promouvoir la célébration retentissante de richesse, et de la diversité des percussions guinéennes reconnues pour sa contribution au rayonnement de la culture internationale. Les percussions en Guinée c’est à la fois des rythmes, des danses, des masques, des rites, des instruments et costumes traditionnels. Le FID se veut aussi un espace de vente des produits et services liés aux percussions guinéennes à l’international à travers une foire artisanale. En plus de promouvoir la musique traditionnelle, le FID-Guinée joue un rôle déterminant dans la préservation de la transmission des traditions culturelles guinéennes tout en favorisant les échanges inter-culturels et la modernité, » a conclu le ministre Moussa Moïse Sylla

Le ministre a également annoncé plusieurs initiatives visant à préserver et à valoriser les percussions guinéennes, notamment des projets de reforestation destinés à compenser l’impact écologique lié à la fabrication des instruments. En outre, une nouvelle dynamique législative se dessine avec un avant-projet de loi sur le statut des artistes, qui viendra renforcer cette vision ambitieuse.

Le Festival International du Djembé va bien au-delà de la musique. Il incarne la résilience culturelle de la Guinée, célèbrant son identité tout en offrant une plateforme unique pour promouvoir la paix et le dialogue à travers l’art. Cet événement se veut un témoignage vibrant de la richesse de la culture guinéenne et de son ouverture aux influences internationales.

À travers cette initiative, la Guinée réaffirme son rôle de gardienne des traditions africaines, tout en se positionnant comme un acteur majeur dans le paysage culturel mondial. Ce festival ne se limite pas à une simple manifestation artistique, mais devient un catalyseur de transformation culturelle et de rayonnement global.

Le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Éducation, représentant du Premier ministre, a souligné que cet événement s’inscrit pleinement dans le cadre du projet ambitieux du président, le général Mamadi Doumbouya, visant à repositionner la Guinée sur la scène internationale.

« Le président et son gouvernement accordent une place prépondérante à la culture dans le processus de refondation de l’État. Nous saluons et soutenons cette initiative qui va sans doute contribuer à changer la visibilité de notre cher pays et de notre culture sur la scène internationale en générale, et cette de la percussion en particulier ». Dit-il avant de déclarer que  ce FID a une triple vocation, « d’abord de créer une émulation entre nos artistes nationaux et internationaux à travers les concerts et improvisations d’une part, et d’autre, par un concours national de percussion entre les percussionnistes des huit régions administratives de notre pays. Ensuite, il permet des rencontres professionnelles pour échanger sur les thématiques relatives à la sauvegarde du patrimoine culturel, à la coopération culturelle et au financement à la mobilité des artistes, ainsi qu’aux droits d’auteur. Enfin, devant contribuer au renforcement des capacités des jeunes artistes », a-t-il indiqué.

Dans son discours d’ouverture, le président du Conseil National de la Transition (CNT), Dr Dansa Kourouma a fait un rappel sur la place que la Guinée occupe à l’époque dans le domaine de la culture sur la scène internationale. « Si l’Afrique est le continent de rythme de la cadence et de la mélodie, notre pays, la Guinée est l’un des berceaux incubateurs, l’un des ambassadeurs pionniers. La République de Guinée c’est la Guinée des tous premiers ensembles artistiques et culturels du continent africain. C’est la Guinée des célébrissimes ballets africains de Keita Fodéba, la Guinée de l’ensembles instrumentales nationale de Feu Sory Kandian Kouyaté, la Guinée de la toute première formation orchestrale féminine du continent africain et du monde, les amazones de la gendarmerie nationale », rappelle-t-il.

A noter que plusieurs activités sont au programme notamment 

et la clôture est prévue le 09 décembre à Conakry.

Aboubacar Moussa Camara 622 42 41 87

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