Une série d’hommages ont été rendus ce samedi 16 janvier 2020 à feu Abdoul Ghadiry Diallo, ancien président de l’Organisation Guinéenne des Défense des Droits Humains (OGDH). C’était à la faveur d’un symposium organisé à cet effet à Conakry.
Cette cérémonie qui a réuni des représentants d’organisations nationales et internationales de défense des droits humains et le ministre de la Citoyenneté et de l’Unité Nationale, a été ponctuée par la projection d’un documentaire témoignage sur le parcours et les réalisations du défunt.
En larmes, Moussa Yéro Bah, journaliste et activiste des droits de l’homme, se souvient du défunt qui était toujours disponible à intervenir quand il s’agit de parler des droits humains. “Ce n’est pas par gaité de cœur qu’on participe à ce genre de cérémonie mais quand il s’agit d’immortaliser, de parler des œuvres du doyen Abdoul Ghadiry Diallo, on le fait. Trois jours avant son décès nous l’avions eu dans l’émission les Grandes Gueules, parce qu’on était en pleine crise postélectorale, c’était vraiment tendu. Nous journalistes on avait des difficultés à trouver des répondants, parce que nous ne donnons pas la parole à n’importe qui et ce jour-là quand on lui a donné la parole, il a apporté les réponses qu’on avait besoin, par rapport à tout ce qu’on avait besoin pour que ce pays aille de l’avant, par rapport à la situation des droits de l’homme dans notre pays. On était vraiment heureux après l’émission. Il m’apportait les conseils qu’il fallait à chaque fois qu’il m’écoutait et qu’il avait quelque chose à dire….La jeune génération a besoin de ce genre de personnes. C’est un baobab qui s’est couché, son œuvre est à perpétuer”, a-t-elle déclaré.
Au nom du président de la République, Souleymane Taran Diallo, ministre de la Citoyenneté et de l’Unité Nationale, qui se dit promotionnaire de Ghadiry Diallo, a salué l’initiative avant de témoigner toute sa gratitude au défunt. “Ghadiry, ce combat que tu as mené découle de la noblesse qui a justifié ton engagement et motivé tes actions de tous les jours pour que notre cher pays et notre continent soient des modèles de droits de l’homme. Voilà comment nous t’avons connu, apprécié et respecté profondément. Abdoul Ghadiry, homme de culture, d’humilité, de compréhension et de disponibilité. Ghadiry, ta disparition brutale nous plonge dans une douleur indescriptible mais en tant que croyant nous ne pouvons que nous soumettre à la volonté de notre créateur. Ghadiry, tu t’en es allé en nous laissant des riches expériences et de fructueuses voies favorables et propices à l’expression effective des droits de tous. Ce symposium est certes important mais le plus important et la meilleure façon de toujours te rendre hommage et de t’immortaliser est de poursuivre ton combat pour la promotion et la protection des droits de l’homme. Dans ce combat, tu avais le sens et la pratique exigeante de l’évaluation et de l’appréciation des défis et des avancées de l’État. En cela tu as dit que tous, nous agissions en partenaires et non en adversaires ou en ennemis… Je me souviens quotidiennement de nos échanges où tu faisais de l’alerte, de la dénonciation et de la condamnation”, a déclaré Souleymane Taran Diallo, avant de promettre de continuer “vaillamment” le combat pour le respect des droits humains en Guinée.
Pour rappel, Abdoul Ghadiry Diallo est décédé le 20 octobre 2020, en pleine période de crise postélectorale, au moment où la Guinée avait encore besoin de lui.
Diop Ramatoulaye
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