La guerre entre la Russie et l’Ukraine pourrait prendre fin dès l’année prochaine à travers une solution diplomatique. C’est du moins la position du président Ukrainienne, Volodymyr Zelenski qui a donné d’amples détails à cette posture samedi à Kiev devant des journalistes venus d’Afrique. L’Ukraine joue sur deux leviers pour y parvenir. D’un côté, Volodymyr Zelesnky souhaite plus de fermeté de la part des pays du sud global pour contraindre Poutine à la négociation. De l’autre, il demande aux grandes puissances plus de soutien militaire lui permettant d’aller aux négociations en position de force.
En marge de la troisième édition du Sommet international sur la sécurité alimentaire regroupant non seulement des pays occidentaux mais aussi des pays d’Afrique et d’Amérique latine, le président Volodymyr Zlensky a passé une d’interview avec des journalistes essentiellement venus d’Afrique (Guinée, Afrique du Sud, Cameroun, Ghana, Côte d’ivoire, Sénégal, RD Congo, Tchad, Nigéria, Tanzanie Kenya).
A quand la fin de cette guerre ? C’est la question d’un journaliste. «Ça dépend de la Russie, sa bonne volonté si elle est capable d’en faire preuve. Ça dépend des Etats-Unis dont on peut espérer une position forte, ça dépend aussi du sud global, qu’ils se rangent du coté ukrainien pour promouvoir une paix juste et durable», répond le président Volodymyr Zelensky.
Le président Ukrainien appelle aux pays africains et, plus largement au sud global, à «agir de manière plus forte pour obliger Poutine à se mettre à la table de négociations pour mettre une vraie fin à cette guerre mais pas de poser de nouvelles conditions comme il le fait d’habitude».
Ainsi, selon le dirigeant ukrainien, «je crois que nous avons toutes les chances, dès l’an prochain, d’y parvenir». Et d’ajouter : «Des pas concrets ont été proposés et sont intégrés dans la formule de la paix ukrainienne. Nous sommes conscients que la Russie n’est pas encline à accepter toutes ces initiatives en même temps, nous avons la charte de l’ONU qui reste un document fondamental. Nous espérons toujours le soutien de nos partenaires internationaux et restons ouverts à tous les pays africains, d’Asie, Arabes, nous sommes à l’écoute de leurs propositions, j’attends aussi de connaitre la position du nouveau président américain dès janvier prochain. Et je pense que nous allons avoir un plan plus précis qui va nous conduire vers la fin de cette guerre. (…) Nous cherchons avant d’entamer une telle négociation, à être forts dans notre position. La Russie cherche à faire passer l’idée que nous n’entendons qu’à notre propre plan sans prêter l’oreille à d’autres initiatives, ce qui n’est pas vrai. Avec le président Ramaphosa, nous avons pu effectivement échanger sur certains points qui méritent attention et d’autres qui ne peuvent pas être pris en considération mais à la date d’aujourd’hui, nous avons un plan. Nous demandons juste à renforcer nos positions (militaires Ndlr) avant la négociation mais cette demande nous ne l’adressons pas aux pays africains mais à d’autres puissances».
Thierno Amadou M’Bonet Camara
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