L’audience dans l’affaire des événements du 28 septembre 2009 s’est poursuivie ce mercredi au TPI de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry. Et c’est Bah Oury, président de la commission d’organisation de la manifestation du 28 septembre qui était à la barre pour sa troisième journée consécutive d’interrogatoire.
Pendant ces trois derniers jours, la partie civile a donné sa version des faits sur les malheureux événements avant de répondre aux questions des différentes parties au procès.
Dans ses déclarations, Bah Oury a pointé du doigt la responsabilité politique du capitaine Moussa Dadis Camara dans les événements douloureux du 28 septembre 2009. Selon lui, l’ancien président de la transition au moment des faits n’a rien fait pour prévenir et éviter ce qui s’est passé avant, pendant et après les évènements du lundi 28 septembre 2009.
Une thèse qui ne passe pas chez les avocats du capitaine Moussa Dadis Camara. L’un d’eux, maître Pépé Koulémou, a rétorqué à Bah Oury que c’est plutôt les organisateurs de cette manifestation qui ont fait subir au peuple de Guinée ce qu’il a subit au stade du 28 septembre.
En réponse, Bah Oury a fait remarquer à l’avocat que c’est le rôle des gouvernants de sécuriser les citoyens de la République et leurs biens.
Après ces débats houleux et la fin de l’interrogatoire de Bah Oury, le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara a renvoyé le dossier au lundi 27 mars 2023 pour la suite de la comparution des présumées victimes.
Diop Ramatoulaye
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