A mesure que la Guinée s’achemine vers l’expiration du délais de deux ans comme durée de transition à partir de janvier 2022, le financement du retour à l’ordre constitutionnel devient de plus en plus un point d’achoppement entre la CEDEAO et la junte au pouvoir à Conakry. Le ministre du Budget accuse l’organisation sous-régionale de faire diversion.
L’organisation sous-régionale ne cesse d’inviter les autorités guinéennes à organiser un dialogue inclusif et d’aller aux élections pour un retour à l’ordre constitutionnel, conforment à un accord signé à cet effet.
Pour sa part, le gouvernement, traditionnellement par la voix de son ministre de l’Administration du territoire ou encore celui en charge des Affaires étrangères, entonne l’engagement de la CEDEAO à aider à la mobilisation de fonds nécessaires au financement du processus. Cette fois, c’est le ministre du Budget qui accuse la CEDEAO.
«La CEDEAO a signé avec nous un accord où elle s’est engagée à nous accompagner pour lever des ressources. Le ministre des Affaires Etrangères est là, chaque fois qu’on leur adresse une lettre dans ce sens pour demander quels sont les efforts en cours pour nous aider à lever des ressources, il ne me souvient pas qu’on ait reçu une réponse. Chaque fois qu’on leur a demandé, il n’y a pas de réponse. Ils nous donnent d’autres réponses sur d’autres sujets mais pas sur ce sujet alors qu’ils sont acteurs», a déclaré Lancinè Condé, ministre du Budget.
Le ministre du Budget a tenu ces propos le 31 décembre à l’occasion du vote du vote dépense de al loi de finances initiales 2024 au Conseil national de la transition (CNT).
Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)
622 10 43 78