Fixation de la durée de la Transition: un activiste de la société civile interpelle Dansa Kourouma

Les Guinéens attendent toujours la fixation de la durée de la Transition qui a débuté le 05 septembre 2021 à la suite du coup d’Etat perpétré par le Colonel Mamadi Doumbouya. Ce dernier a dit laisser le soin au Conseil National de la Transition  (CNT) dirigé par Dansa Kourouma de prendre cette décision. Sauf que deux mois après sa mise en place, ce CNT reste bouche bée sur cette question. 

 

Comme tous les autres Guinéens, Ahmed Sékou Traoré, coordinateur de la plate-forme nationale de participation et d’initiatives citoyennes (Pnapic) s’impatiente et interpelle les conseillers du CNT. 

 
« Nous sommes très ébahi, très étonné de constater que jusque-là nous n’ayons pas de la part du CNT un chronogramme de la Transition. Nous avons tous écouté le chef de l’Etat, annoncer à haute voix qu’il revenait au CNT de nous fixer un agenda de la Transition. Félicitations au président de la transition qui s’est acquitté en mettant en  place le CNT qu’il a validé par décret. C’est l’ensemble des forces vives de la nation qui ont délégué les membres du CNT. Donc aujourd’hui nous avons un CNT composé de tous les acteurs des forces vives de la République. Par conséquent, on attend jusque là de la part du CNT, l’annonce d’un chronogramme. Il est un peu difficile pour nous d’accepter qu’en ayant à la tête et d’ailleurs majoritairement nos collègues qui sont de la société civile au CNT que jusque- là ils ne nous aident pas à nous faciliter la fixation d’un chronogramme par rapport à la durée de la Transition », a t-il déclaré.
 
Le week-end dernier, en réunion extraordinaire au Ghana, la CEDEAO a donné à la Guinée jusqu’à 25 avril prochain pour communiquer la durée de la Transition au risque de subir des sanctions économiques. Pour éviter d’en arriver là, cet activiste interpelle les conseillers du CNT.
 
« Nous voyons que la CEDEAO est en train de nous poursuivre à grands pas parce qu’elle commence à nous menacer par rapport à un certain nombre de sanctions. C’est vrai que nous n’avons pas peur en tant que patriote mais face à notre responsabilité, nous devons pouvoir être très prudents surtout que nous voulons une Transition réussie parce qu’il y a majoritairement des acteurs sociaux qui sont dans cette transition et pas les moindres. Mais ils doivent savoir que notre honneur est tenu par cette transition donc nous devons tout faire pour réussir et le départ de la réussite de la Transition c’est la fixation de la durée de la Transition »a t-il alerté. 
 
« Nous sommes étonné de constater qu’en ayant à la tête du CNT un acteur majeur de la société civile qu’il ne nous présente pas un agenda de leur fonctionnement. Il est important que les membres du CNT nous disent quel est leur position, ils sont allés pour ça,  c’est l’une de leurs missions. Quand j’entends dire que ce n’est pas ce que la charte de la Transition dit, je suis d’accord mais dès lors que nous avons accepté de mandater des délégués au CNT, ils répondent au nom des forces vives pour le moment jusqu’à ce qu’ils soient incapables et que démission s’en suit. Il faut fixer la transition par sa durée. Nous comptons sur Dr Dansa Kourouma président du CNT pour qu’il nous dise dans un bref délai la durée de la Transition pour que tous ensemble nous décidions d’aller de l’avant et que chacun se prépare par rapport aux échéances »a ajouté Ahmed Sékou Traoré, coordinateur de la plate-forme nationale de participation et d’initiatives citoyennes (Pnapic).
 
Diop Ramatoulaye 
666751610

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