(Ce contenu n’engage pas notre rédaction) Après les manifestations interdites du tristement célèbre FNDC dissous, structure hors-la-loi, le nombre de pertes en vie humaine fluctue en fonction des chapelles politiques (UFDG, UFR et dans une moindre mesure RPG) et dont leur objectif vise à plomber la Transition et les acquis engrangés par le CNRD depuis un an. Il est donc difficile de s’accorder sur le nombre exact de victimes et encore plus sur lesquelles des victimes peuvent être considérées comme manifestants.
Des personnes mortes de leur belle mort ou suite à des accidents de la circulation ou encore du fait d’embuscades de bandits sont présentées comme des manifestants tués par balles. Le cas de ce jeune homme présenté comme victime par balle de la part des Forces de défense et de sécurité (FDS) le 3 septembre 2022 à Koloma dans la commune de Ratoma est des plus illustratifs. La famille de ce jeune, Mouctar Diallo, dermatologue de son état, a publiquement et formellement démenti les informations selon lesquelles leur enfant serait mort par balle.
Selon son frère ainé, Kabinet Akass Diallo, « Mouctar a été battu à mort par des inconnus alors qu’il revenait de son travail. (…) Mon jeune frère quittait le travail et il a trouvé un attroupement de jeunes qui ont voulu lui retirer sa moto TVS et dès qu’il a refusé, on l’a battu à mort. Hier nuit, comme il y avait des tirs de sommation, on a fait croire qu’il est mort par balle. Mais quand nus avons reçu le corps ce matin, nous n’avons vu aucune trace de balle mais des coups et autres sur lui ».
Combien de familles ont constaté des cas similaires sur leurs enfants présentés comme victimes des FDS et qui par l’Omerta, de peur d’être prises à partie dans leur zone, préfèrent ne pas démentir les informations erronées des organisateurs des manifestations ? Et à chaque fois on accuse les FDS d’avoir tiré sur des manifestants. Comme des nécrophages, les acteurs politiques (évoluant cachés derrière le FNDC) unis pour l’œuvre se mettent dans une comptabilité macabre du nombre de leurs ‘’militants’’ tombés au ‘’champ de bataille’’ pour donner une mauvaise image de la Transition aux yeux d’organisations de défense des droits de l’Homme.
Pathétique et désolant car même les victimes d’AVC et de maladies incurables dans leur zone sont alignés comme victimes par balles des FDS. Les membres de la défunte FNDC et leurs commanditaires se comportent en chefs de guerre dans cette guérilla urbaine.
Et jusqu’ici, si morts par balles il y a eu, il se peut que celles-ci ne viennent pas d’où l’on croit car combien de cache-d’armes ont été découvertes par la gendarmerie dans ces zones conflictuelles longtemps avant le début des manifestations ? C’est pourquoi il faut aller jusqu’au bout des enquêtes éclaircir les cas de ‘’7 sept manifestants’’ sacrifiés. La conscience de leurs leaders en tout cas, s’ils en ont une, est aujourd’hui lourde du sang de ces enfants de Guinée, pour qui, disent-ils se battre pour la démocratie et le retour à un ordre constitutionnel dont eux seuls sont impatients d’y arriver.
Aujourd’hui, le mensonge sur les victimes se généralise avec l’entrée en lice d’organisations qui se disent travailler pour la défense des Droits humains. Ainsi, sans aucune enquête sérieuse et sans prendre la moindre version des autorités, une certaine Commission africaine des droits de l’Homme a publié un communiqué dans lequel elle parle de « des violations des droits de l’Homme, en particulier des violations de la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique, ainsi que du droit à la vie et à l’intégrité physique ».
Cette Commission poursuit pour faire état « d’usage excessif de la force par les forces de sécurité qui se traduit par une multitude d’arrestations, des blessés et plusieurs décès ». Incroyable, l’on croirait lire un rapport du FNDC ou que nous ne vivrions pas en Guinée, nous, avec le loisir de constater et de vérifier tout ce qui s’y passe. FNDC justement, parce que cette Commission dite africaine basée à Banjul indique que « le gouvernement a décidé de dissoudre le Front national de défense de la constitution, un mouvement citoyen, qui a été créé en avril 2019 ».
Et voilà, tout devient clair et prouve la main noire de cette structure dissoute derrière ce communiqué. Et comme il est de coutume avec ces structures prétextant défendre des droits de l’Homme, cette Commission basée à Banjul ne dit pas comment elle a pu faire ce constat et ce nombre de morts attribué aux FDS guinéennes. Elle les accuse d’en être responsables et cela sans la moindre preuve encore moins la moindre investigation. Quelle légèreté !
Des personnes, décédées on ne sait comment, sont ainsi présentées par les ennemis du changement et de la Transition comme martyrs de la démocratie. Avant même le rapport final des enquêtes diligentées à cet effet par le gouvernement, vu les mensonges distillés comme le cas de Mouctar Diallo, on peut sans risque se tromper dire que tous ceux qui sont morts lors des dernières manifestations ne sont aucunement des martyrs.
Il est temps que soit alors définie la notion de martyrs dans ce pays. Mais le FNDC et cette fameuse Commission africaine des droits de l’Homme ont-ils vraiment les instruments pour le faire puisque la plupart de tous ceux qui sont morts n’ont pas fait l’objet d’autopsie et les dossiers sont en instruction devant la Justice.
Mais quelque soit ce que l’on peut penser de ces derniers évènements, l’indécence et le cynisme habitant les réfractaires à la transition ont-ils encore une once de patriotisme dans leur esprit ? C’est dommage et scandaleux. Alors qu’un an après la prise de responsabilités du CNRD les Guinéens dans leur large majorité ont pour soucis la paix, l’amélioration de leurs conditions de vie, le chemin vers des élections transparentes et inclusives, il s’en trouve une petite poignée de Guinéens, impatients d’assouvir leur soif de pouvoir, qui vont dans la subversion pour faire tomber le régime du CNRD. Peine perdue, la volonté du colonel Mamadi Doumbouya est de conclure positivement cette transition afin de ne pas démériter des générations futures et laisser une trace indélébile dans l’histoire.
Robert KOUROUMA
Patriote engagé
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