FNDC: Ibrahima Diallo inquiet pour la santé de Foniké Mengué en grève de la faim à la Maison Centrale

Oumar Sylla dit Foniké Mengué est détenu à la Maison Centrale de Conakry comme plusieurs autres membres du FNDC et de l’opposition, il y a plus de trois mois.

Pour protester contre cette détention préventive prolongée, le chargé de la mobilisation du FNDC a entamé une grève de faim le 25 décembre 2020.

Face à la dégradation de son état de santé, ses proches, ses camarades du FNDC et plusieurs autres organisations de la société civile nationale et internationale expriment de sérieuses inquiétudes. C’est le cas de Ibrahima Diallo représentant en Guinée de la coalition “Tournons la page”, par ailleurs chargé des opérations du FNDC (front national pour la défense de la constitution).

« J’avoue que nous sommes inquiets par rapport à son état de santé notamment. Les informations qui nous parviennent ne sont pas du tout bonnes. Vous savez même quand vous faites deux à trois jours en grève de faim vous êtes affaiblis.

Aujourd’hui avec les informations qui nous parviennent de la part de son épouse, il ne va pas bien d’ailleurs. Il a fait une demande aux autorités de la Maison Centrale pour pouvoir l’accorder la visite de son médecin pour essayer de faire son bilan, mais il attend encore la réponse des autorités judiciaires. Les autorités de la Maison Centrale vont se référer aux autorités judiciaires pour pouvoir l’accorder oui ou non, cette possibilité de voir un médecin pour faire son bilan ? » S’est-il interrogé   chez nos confrères de Lynx FM.

« Mais ce qui est bizarre dans notre pays en fait », a poursuivi Ibrahima Diallo, « Foniké Mengué a été arrêté depuis plus de trois mois. Il ne quémande pas une libération. Il a dit je suis un citoyen vous m’avez arrêté. Moi je considère que c’est une arrestation injuste. Vous vous considérez que c’est une arrestation juste. Vous dites qu’il y a une justice. Alors j’ai un droit au jugement. Maintenant je demande à ce que la date de mon procès soit fixée pour que je sois jugé. C’est aussi simple que ça. C’est un droit fondamental pour tout prisonnier, tout détenu de pouvoir bénéficier d’un procès équitable dans les meilleurs délais ».

Et d’ajouter : « Mais comme vous le savez, si les procédures concernent les opposants au troisième mandat, le pouvoir prend toujours le soin d’ouvrir une procédure d’instruction et mettre tous ces gens concernés dans une procédure d’instruction qui peut prendre trois, jusqu’à quatre mois. Une façon de vous retarder tout simplement et de vous garder d’avantage en prison. Parce qu’en réalité quand on vous présente à un juge, c’est la honte pour l’Etat parce que c’est le procès du régime qui sera fait ».

Mamadou Macka Diallo

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