Il y a quelques mois et semaines, les forces vives de Guinée, regroupant les principaux partis d’opposition et organisations de la société civile, ont exigé de la junte le rétablissement du calendrier visant un retour des civils au pouvoir avant le 31 décembre 2024.
Selon le vice-président chargé des affaires politiques et juridiques de l’UFDG, Dr Fodé Oussou Fofana, des cadres autour du Général Mamadi Doumbouya tentent de désorienter le chef de l’État afin de ne pas respecter les engagements pris lors du 5 septembre 2021.
Lors de sa sortie médiatique au siège de l’UFDG, ce dernier a invité le président de la transition à écarter les cadres civils qui le trompent.
« Puisque des Guinéens sont capables de créer ce qui a détruit ce pays, parler de complot. Personne n’est comploteur. Personne n’est contre le général Mamadi Doumbouya. Tous les chefs d’État que nous avons eus dans ce pays sont venus avec la volonté d’aider ce pays. Malheureusement, on les prend en otage. Lorsqu’ils sont pris en otage, ce sont souvent des ministres qui n’ont pour intérêt que d’être ministre, de construire des immeubles en deux ou trois mois, c’est tout… Ces gens n’aiment pas le colonel Mamadi Doumbouya. Ceux qui aiment le président Doumbouya sont ceux qui peuvent l’aider à entrer dans l’histoire de ce pays… Le général doit écouter les militaires qui l’entourent et laisser ces civils-là. Les civils qui sont près de lui ne veulent que leurs intérêts. Mon général, ces ministres civils ne vous aiment pas, ils veulent leurs intérêts. Lorsque les choses iront mal, ils seront les premiers à vous disqualifier », a-t-il conseillé avant de formuler quelques recommandations au général de corps d’armée sur la liberté de la presse et favoriser le retour des exilés politiques.
« Le général doit accepter de libérer la presse, car cela va l’aider. Ces journalistes fouillent chaque matin dans les ministères pour exposer publiquement tous les ministres corrompus. Je veux lui demander de libérer complètement les leaders politiques, de faire un geste d’apaisement pour que les leaders en exil rejoignent leur pays et qu’ils discutent avec lui en hommes », a-t-il sollicité.
Aliou Diaguissa Sow
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