,

Foniké, Billo et Ibrahima Diallo: réaction à chaud des avocats après leur libération «sans procedure» judiciaire

Après onze (11) mois de détention à la maison centrale de Conakry, les activistes Oumar Sylla alias Foniké Menguè, Ibrahima Diallo et Billo Bah, ont été libérés dans la nuit de mercredi à jeudi, 11 mai 2023. Quelques minutes après leur sortie de prison, leurs avocats crient au scandale ! Me Salifou Béavogui, révèle que les avocats qui exigeaient d’ailleurs un procès, ne sont pas associés «à cette forme de  libération» non conforme à la loi.

«Le collectif des avocats chargés de la défense de messieurs Oumar Sylla alias Foniké Menguè, Ibrahima Diallo, monsieur Billo Bah et honorable Saikou Yaya Barry, vient d’apprendre à l’instant la libération de nos clients sans procédure, sans condition. Le collectif prend acte de cette remise en liberté des personnes qui avaient été arbitrairement arrêtées, jetées et maintenues en prison au-delàs de tout délai de détention préventive et en violation manifeste de toutes les règles de procedure», a déclaré Me Salifou Béavogui.

Plus loin, l’avocat ajoute : «le collectif réaffirme son attachement aux principes et règles de droit qui gouvernent la procedure pénale dans le cadre d’un procès juste et équitable. Pour le collectif, seule une décision de justice peut libérer ou départager  les parties. Le collectif n’a jamais été associé à cette forme de libération qu’il rejette et flétri avec la dernière énergie parce que n’étant pas conforme à la loi. Pour le collectif, nos clients auraient été libérés à l’audience publique et à travers un débat contradictoire et sur la base d’une décision de justice. Mais qu’à cela ne tienne. S’ils ont été libéré le collectif prend acte et continuera à assurer leur défense conforment à la loi et le principe qui gouvernent tout procès pénal».

A noter que cette libération intervient après une journée de manifestations appelées par les forces vives de Guinée dont fait partie le FNDC qui voit trois de ses leaders jusque-là en détention, sortir de la maison centrale de Conakry.

 

Ousmane Diakité

Articles similaires