Après Ibrahima Diallo, Oumar Sylla dit Foniké Menguè a comparu aussi devant le tribunal de première instance de Dixinn, qui siège au palais de justice de Conakry. A l’image de son prédécesseur, le coordinateur national du FNDC (Front national pour la défense de la constitution) a plaidé aussi non coupable.
« Je ne reconnais pas les faits », a-t-il déclaré, précisant que « ce procès est un théâtre, une mise en scène totale ». L’activiste de la société civile a rappelé que c’est aux environs de 2 heures du matin qu’il a été interpellé à son domicile par deux personnes habillées en civil, « encagoulées et armées jusqu’aux dents ».
« Je suis cardiaque, mais ils m’ont arrêté manu militari. Ils ont frappé mes frères qui étaient auprès de moi. J’ai été bastonné avant d’être embarqué dans leur véhicule, destination la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale », a-t-il déploré, tout en précisant que cela n’a pas entamé sa détermination.
« Ce n’est pas la prison qui nous fera reculer, nous avons décidé de nous sacrifier pour la démocratie, nous sommes en train d’accomplir cette mission. Ces gens-là m’ont proposé des postes ministériels, je n’ai pas accepté », révèle l’activiste de la société civile.
Selon lui, la justice est foulée au sol en Guinée. « Le plus grand mal de ce pays, c’est la justice. Le ministre de la justice se fiche de la loi alors qu’il est juriste », regrette Oumar Sylla Foniké Menguè, qui dit être prêt à retourner en prison plutôt que de renoncer à son combat.
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