Les trois membres du front national pour la défense de la constitution (FNDC), à savoir Oumar Sylla alias Foniké Mengué, coordinateur national, Billo Bah, responsable de la mobilisation, antennes et actions et Djani Alfa, responsable de la citoyenneté, ont été placés sous mandat de dépôt et conduits à la Maison Centrale de Conakry dans la journée de ce jeudi, 7 juillet 2022. Invité de Djoma FM ce jeudi, l’un des avocats Français du FNDC, Vincent Brengarth a haussé le ton. Pour lui, c’est une “sorte de basculement autoritaire de la part de la junte au pouvoir”.
“Je suis sidéré par la violence de l’interpellation de ces membres du FNDC, sidéré par les images d’un usage de la force qui me semble totalement disproportionné et parfaitement injustifié. Nous ne comprenons pas les raisons pour lesquelles ces interpellations sont intervenues. Non seulement, nous les dénonçons dans la forme donc dans la brutalité mais aussi dans le fond. Parce que s’il semble justifier en réalité, c’est de l’ordre du délit purement politique, délit qui a trait à une expression qui est une expression libre comme dans n’importe quel régime démocratique digne de ce nom. Et donc, nous y voyons véritablement une sorte de basculement autoritaire de la part de la junte au pouvoir”, a affirmé Vincent Brengarth.
Il faut rappeler que ces activistes ont été arrêtés le mardi dernier en pleine conférence de presse. Foniké Mengué et Billo Bah sont accusés d’outrage à magistrat et Djani Alfa d’avoir injurié les membres du CNT.
Leur procès s’ouvre demain au tribunal de première instance de Dixinn.
Mamadou Macka Diallo
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