Le public sportif guinéens et les autorités du pays sont encore sous le choc après le passage d’une délégation de la Confédération africaine de football (CAF) à Conakry dont la principale résultante a été, hélas, la sentence concernant le stade Général Lansana Conté. L’infrastructure, éternel chantier, est déclarée non apte à abriter les prochains matchs du Syli national.
A cette sentence tombée comme un coup de couperet sur la tête des Guinéens, s’ajoute des dizaines de recommandations, des corrections obligatoires pour que le stade Général Lansana Conté respecte le minimum des normes requises. Cette affaire à elle seule, résume le bilan des acteurs du football au sommet les dix dernières années dont, bien sûr, la fédération guinéenne de football, l’Etat et la Société SAM GBM qui a le marché de l’exploitation dudit stade.
Le minimum d’éthique voudrait qu’une telle honte faite à tout un peuple emmène ses auteurs à se montrer gênés en attendant l’occasion de se repentir. Mais hélas ! Pendant que le nom d’Antonio Souaré est sur toutes les lèvres dans les milieux du football, alors que même les cimetières sont en train de maudire ceux qui ont ainsi trompé la Guinée et desservi notre football, il y a un groupe d’acteurs qui tentent d’organiser une fronde contre le Comité de normalisation (CONOR). Le ridicule ne tue pas ! Quand Antonio est en difficulté dans l’opinion, quand l’opinion découvre un peu plus la dont ils sont les responsables, il faut vite faire quelque chose. Le faire non seulement pour tenter d’endormir les consciences des gens, mais aussi et surtout, faire quelque chose dans le cadre de l’obsession qui est la leur de revenir aux affaires.
Certains membres statutaires de la FEGUIFOOT, des acteurs du football, un petit groupe, puisque c’est loin d’être la majorité, tentent d’offrir au public une autre fronde. Heureusement qu’il y’ en a qui, à l’image de l’AS Kaloum, refusent d’être utilisés comme des moutons de panurge pour rester éternellement des oiseaux de mauvaise augure au service d’un seul individu de plus en plus en mal avec l’opinion publique.
Ce groupe qui a géré sans aucun résultat palpable tente par tous les moyens de revenir pour continuer à piller les maigres ressources et les grosses subventions de la FIFA plus de onze (11) millions de dollars pendant le dernier mandat.
Avec aucune infrastructure aucune formation et aucun accompagnement aux clubs. L’objectif est simple : pousser la jeunesse à se révolter en sabotant la pratique du football. Les autorités doivent faire attention à ce genre d’agissements d’individus qui risquent de mettre le feu aux poudres. Il faut fixer des limites. Le football a des textes qui ne donnent l’autorisation à personne d’appeler à la violence.
Ces agissements, enfin, montrent que certains rêvent toujours de revenir piller la petite fédération. Ne se targuaient-ils pas de financer la fédération et le sport guinéen ? Quand les chiffres de la participation de l’Etat et des instances internationales sont sortis, n’avons-nous pas compris qu’ils nous mentaient ? N’ont-ils pas pillé et laissé la fédération guinéenne de football dans une situation d’endettement ?
Au CONOR, à la FIFA et à la CAF, d’envisager déjà des sanctions exemplaires pour ces antisportifs chroniques décidés à tirer le football guinéen vers le bas. Eux qui tentent de faire croire que sans eux c’est le déluge alors qu’avec la dynamique du CONOR, l’espoir d’un football guinéen remis sur les rails rassure déjà les Guinéens.
Ousmane II Diakité
