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Football guinéen: et si la prétendue solution était la source de tous les problèmes ! (Par Boubacar Kanté) 

La Guinée est depuis fin novembre dans un nouveau cycle de gestion avec la mise en place du Comité de Normalisation de la Fédération Guinéenne de Football. En 2016, une crise violente et assez sérieuse a eu raison de Salifou Camara, l’ancien président de la fédération. L’homme qui avait quelques années plutôt installé Mamadou Antonio Souaré à la tête de la ligue professionnelle ne pouvait imaginer que ce dernier allait se positionner pour le dégommer avec l’aide des membres du comité exécutif d’alors. Une normalisation, la toute première de la Guinée fut installée et elle s’est mise à travailler au service de celui qui va prendre la tête de la Fédération Guinéenne de Football, en 2017.

Sauf que l’embellie ne durera pas trop longtemps, l’homme qui jure de mettre ses deniers personnels pour le développement du football guinéen, va sans se rendre compte ouvrir la boite de pandore en 2019, en marge de la CAN. Déçu du piètre résultat de l’équipe qu’il annonçait victorieuse de l’édition, va finir avec un cinglant revers de 3 à 0 face à l’Algérie. Il dénonce tout azimut les rackets au sein de l’équipe et du staff. Ce qui n’a jamais été prouvé par ailleurs.

Quelques jours après, son vice-président a été au cœur d’une tourmente avec des accusations gravissimes de rackets, et suspendu par la suite, pour des faits de corruption, sans jamais avoir la chance d’être confronté avec son accusateur, en dépit de ses nombreuses contestations. Un an après, le TAS révoque la décision et impose son retour. Souaré refuse d’obtempérer malgré l’effet immédiat et obligatoire de la décision rendue et qui est sans recours possible. Près d’un an après, il est contraint sous la pression de la FIFA à réintégrer Amadou Diaby.

Entre-temps, monsieur Antonio Ssouaré faisait l’objet d’une enquête d’éthique avec la FIFA pour conflit d’intérêt, et il signe un accord de plaider coupable qui mettra un terme à ses ambitions quelques semaines après. Cependant, la campagne battait son plein et un challenger et non des moindre entre dans la danse, il s’agit de Kerfalla Camara KPC. L’homme à la tête du Hafia a le même profil que le locataire de la FEGUIFOOT. Richissime homme d’affaires et propriétaire du légendaire Hafia Conakry.

L’entourage de Souaré monte sur ses grands chevaux et s’attaque avec véhémence à la personne de KPC, avec la bénédiction d’un tireur de ficelle qui se cachait derrière les rideaux mais qui jouait à l’innocent en public avec un sourire narcissique. En réalité, informé de l’incapacité de Souaré à se présenter, le Président Alpha Condé l’a interrogé et obtenu la garantie du contraire, malgré cette insistance du Président Souaré qui nie et prétend avoir été blanchi par le TAS dans un jugement en sa faveur face au comité d’éthique de la CAF qui avait refusé sa candidature au sein de l’institution.

Malheureusement, il finira par accepter son triste sort en se pliant à la volonté du tribunal arbitral. Mais les statuts étant différents de ceux de la FEGUIFOOT à l’article 33.4 qui est clair et ne permettait aucunement au président sortant de briquer un quelconque poste électif.

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De réunions à réunions, ils finissent par demander l’arbitrage de la FIFA en visioconference devant toutes la crème du football guinéen. Ainsi, Fatma Samoura sollicitée était présente avec toute son équipe. Elle expliquera la raison du rejet de la candidature de Antonio, en se basant sur les statuts de la FEGUIFOOT.

Le Président Guinéen triste, prend acte et propose une concertation pour finaliser le processus en permettant à Souaré de mettre ses représentants dans la future équipe comme lot de consolation. Celui une fois dehors, ramette ses soutiens et indexe le Président et son ministre Conseiller Tibou Kamara, ils font l’objet d’injures sur les réseaux sociaux…, Le processus bloqué in extremis par la FIFA la veille de l’élection est mis entre parenthèses.

Une mission conjointe FIFA-CAF vient s’enquérir des réalités. Il a été raconté que sans  Antonio Souaré, le football guinéen pourrait mourir. Lors d’une réunion avec le Comex, cette menace à peine voilée a été faite en présence de Souaré alors qu’il n’avait pas été convié. La mission repart après avoir écouté toutes les parties prenantes… De cette situation à aujourd’hui, l’eau a coulé sous le pont jusqu’à la mise en place du CONOR, en fin novembre. Un fait qui a démenti les nombreux soutiens de Souaré qui criaient à tous les toits qu’un Comité de normalisation était impossible.

Depuis cet énième échec de l’homme qui ne vit que de revers, il a pour cible maintenant, les membres du CONOR et le ministre des Sports qu’il accuse par personne interposée d’être à la base de ses déboires. Finalement, on se demande c’est qui le problème? Lui (Souaré) ou l’adversaire imaginaire qu’il se crée tous les jours ? Je vous laisse méditer !

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  Boubacar Kanté.

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