Formation d’un gouvernement d’union nationale en Guinée: Makanéra Kaké parle d’un « faux débat »

Ce député de la mouvance présidentielle était chez confrères de Djoma Médias pour parler du  processus électoral du 18 octobre   dont le lendemain a été émaillé de violences suite à l’autoproclamation du candidat de l’UFDG comme vainqueur du scrutin avant la publication des résultats provisoires par la CENI déclarant son rival Alpha Condé gagnant dès le premier tour.

A la question de savoir s’il est favorable à un dialogue qui pourrait aboutir à la formation d’un gouvernement d’union nationale pour  mettre fin à la crise politique postélectorale, l’honorable Alhousein Makanéra Kaké  a été catégorique. « L’affaire de la formation d’un gouvernement  d’union nationale c’est un faux débat, un faux problème », a dit le député de mouvance.

« Il faut respecter le peuple. Il ne faut pas qu’on se joue du peuple. Vous emmenez des gens à faire des manifestations, il y a des morts, on incendie pour que certains puissent avoir un poste dans le gouvernement. Moi, je ne suis pas favorable à ça. Je veux qu’on s’entende, je veux la paix mais on s’entend sur quoi ? Sur la vérité. Pour ça, il faut que tout le monde fasse violences sur lui-même pour qu’on puisse contribuer à la manifestation de la vérité. Parce-que quand tu entends que deux personnes se sont entendues, il faudrait que quelqu’un qui a raison sache qu’il a raison, celui qui a tort sache qu’il a tort », a martelé le président du FND (front national pour le développement).

Poursuivant, l’ancien ministre de la communication a donné son avis sur l’appel à manifester de l’UFDG le mardi 3 novembre à Conakry. « Je vous assure que moi je ne vois même pas le sens de la manifestation d’aujourd’hui. Parce qu’il y a des choses qui se passent en Guinée, c’est surprenant. Le droit de manifestation est un droit consacré par notre constitution mais encadrée par la loi, le code pénal. Et c’est clair et précis dans le code pénal. La loi qui encadre la manifestation dispose que quand il y a la tension, risque de dérapage l’autorité administrative doit purement et simplement interdire les manifestations. Vous n’avez pas besoin d’aller chez un charlatan pour comprendre que la situation est telle qu’aujourd’hui toute manifestation peut déborder. Et d’ailleurs pour être honnête avec vous, il n’y a pas une manifestation pacifique sur cet axe-là », a précisé le porte-parole de la coalition démocratique pour changement dans la continuité (CODECC).

Djély Mamadou KOUYATÉ

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