Accompagné du ministre secrétaire général à la présidence de la République, le Colonel Amara Camara et celui de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Mory Condé, le ministre porte-parole du gouvernement a tenu une conférence de presse jeudi 12 janvier à Conakry.
Interrogé sur la situation des nombreux acteurs socio-politiques détenus à la maison centrale, Ousmane Gaoual Diallo a déclaré qu’il y a des prisonniers dans tous les pays du monde. Il en veut pour preuve, l’arrestation et l’emprisonnement d’un journaliste sénégalais.
«Le fait d’avoir des prisonniers dans un pays ce n’est pas une absence de liberté. Je regarde un pays voisin, il n’y a pas très longtemps c’est un journaliste de renom qui a été pris et incarcéré. Il y a eu des grèves de la faim, suivie d’une mise en liberté conditionnelle mais personne ne viendra à l’esprit dire qu’il y a des problèmes de liberté dans ce pays-là. Quand c’est notre pays, j’imagine si un des journalistes était en prison, on allait dire que la Guinée est en recul démocratique…» a expliqué Ousmane Gaoual Diallo, par ailleurs ministre des Postes, Télécommunications et de l’Économie numérique.
«Il faut comprendre que tous les citoyens peuvent à un moment ou à un autre, pour des raisons diverses séjourner en prison. C’est la raison et les arguments qui soutiennent la mise en prison qui peuvent justifier ou argumenter sur les violations des droits humains et des libertés. Donc il ne faut pas que les uns et les autres soient pressés de juger le mécanisme. Je pense qu’aujourd’hui tous les partenaires conviennent que ce qui se passe dans ce pays suit des processus judiciaires normaux nonobstant toutes les critiques qui sont soulevées et que nous entendons mais il n’y a pas aujourd’hui péril en la demeure quant au respect des libertés fondamentales dans notre pays et ça c’est important», a laissé entendre le porte-parole du gouvernement.
Diop Ramatoulaye
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