Gestion de la transition: “…globalement, il y a trop de fronts de contradiction” (Dr Koureissy Condé)

La gestion de la transition guinéenne devient de plus en plus compliquée aux yeux de bon nombre d’observateurs de la vie socio-politique du pays. L’ouverture d’un cadre de dialogue sincère et inclusif qui est d’ailleurs l’une des revendications phares des forces vives est vue comme l’élément essentiel pour pouvoir décrisper la situation socio-politique que traverse la République de Guinée aujourd’hui, selon plusieurs leaders politiques et d’opinion.

Invité de nos confrères de Fim FM ce 19 août 2022, le président de l’Alliance pour le Renouveau National (ARENA) a été emmené à aborder sur ce sujet qui fait la Une de l’actualité dans le pays et à l’étranger. Pour la réussite de la transition en cours, Docteur Sékou Koureissy Condé a fait des propositions.
 
“C’est le diagnostic de la transition, c’est essentiel ici aujourd’hui. Lorsque le CNRD a pris le pouvoir, je n’ai pas posé de candidature pour quoi que ce soit, CNT ou ceci ou cela. Pourquoi ? Parce que leur réussite m’intéresse et me concerne légitimement, je veux qu’ils réussissent. Mais lorsque vous regardez aujourd’hui sur l’écran, le RPG est-il satisfait? L’UFDG est-elle satisfaite? La société civile est-elle satisfaite? Quelle est la couche aujourd’hui qui peut revendiquer avec satisfaction? Il nous faut corriger ça. C’est-à-dire on ne peut pas être sur tous les fronts à la fois. Certains sont en prison, certains sont en fuite. L’Etat a trop de moyens de coercition, il faut varier, chacun de nous est prêt à collaborer dans ce sens. Je veux dire que globalement, il y a trop de fronts de contradiction. Et je demande très respectueusement et humblement au CNRD et au gouvernement de la transition de bien vouloir ramener l’Etat douce et quitter l’Etat confrontatif  que nous avons connu précédemment, il y a juste quelques années. Donc, le diagnostic, le bilan est préoccupant parce qu’il n’y a pas de dialogue. Et le dialogue est la chose la plus simple. Parce que ça peut commencer de l’inconnu au connu. C’est-à-dire que je suis de bonne foi, j’envoie une commission, ça c’est très africain. Moi je ne peut pas partir mais j’envoie quelqu’un pour aller vous voir et ce pouvoir a le moyen de le faire. Donc la question du dialogue avec la CEDEAO, la question du dialogue avec les acteurs économiques, les acteurs politiques, les acteurs sociaux doit être une préoccupation fondamentale. Si ce n’est pas réglé, il y a l’escalade que nous ne souhaitons”, a laissé entendre Docteur Sékou Koureissy Condé, président de l’ARENA.
 
Il faut rappeler que le médiateur de l’organisation Ouest-Africaine (CEDEAO) au près de la Guinée, Docteur Thomas Boni Yayi est attendu le 21 août prochain à Conakry.
 
Mamadou Macka Diallo
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