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Gestion des données et ressources humaines en santé : des échanges cruciaux entre les représentants de l’espace CEDEAO à Conakry

Les questions de ressources humaines et de données sanitaires constituent des préoccupations majeures dans la sous-région. Lors de la 15ème rencontre annuelle des gestionnaires des systèmes nationaux d’information sanitaire de l’espace CEDEAO, qui a démarré ce lundi 21 octobre 2024, le chef de cabinet du ministère de la Santé, Dr Pépé Bilvogui, a souligné l’importance de cet échange. Il a également fait état des insuffisances du personnel de santé déployé sur le terrain en Guinée.

« Cette rencontre va parler des questions de ressources humaines en santé et les questions de données sanitaire. Aucune décision ne peut être prise ou ne peut être éclairée si ce n’est pas dans des bases de données probantes. Donc les pays de la sous-région se sont réunis ici pour partager les expériences pour que nous puissions mieux gérer les questions de données, de la production jusqu’au niveau de l’analyse et les prises de décisions. Mais aussi parler des ressources humaines en santé, je viens de parler tout suite de la situation de la Guinée, l’inégalité dans le partage de ressources humaines,  le nombre insuffisance de ressources humaines. Je crois que cette rencontre va aider à formuler les recommandations qui pourront orienter la prise de décisions des différents gouvernement de la CEDEAO. Particulièrement en Guinée les problèmes qui nous assaillent dans le secteur de la santé c’est la mauvaise qualité de données sur le terrain. Il faudrait qu’on travaille avec les agents qui sont au niveau opérationnel pour que les données qui seront reportées puissent être les données justes les données probantes qui ne soient pas falsifiées pour permettre d’orienter les décisions au niveau central. Au niveau des ressources humaines en santé, notre problème aujourd’hui c’est comment fideliser les personnels de santé  surtout ceux qui sont mutés à l’intérieur du pays il y a l’inégalité. Qu’est ce qu’il faudra pour fideliser ces agents qui sont au niveau du terrain et qu’est ce qu’il faut pour assurer une répartition équitable ces personnels? Ce sont ces attentes que nous avons dans cette grande rencontre pour nous permettre de prendre des décisions qui puissent aider le pays. »,a-t-il mentionné avant d’ajouter ceci 

« Parlant des ressources humaines en santé dans notre pays, les mots qui reviennent souvent sont : pénurie, mauvaise qualité, mauvaise répartition, rétention et fidélisation dans les zones reculées, migration, etc. Aujourd’hui, nous avons un total de 9 190 agents dans le secteur public de la santé, répartis comme suit : Médecins spécialistes (365), Médecins généralistes (1 549), Chirurgiens-dentistes (33), Pharmaciens (207), Biologistes (547), Infirmiers d’État (1 877), Sage-femmes (1 005), Agents Techniques de Santé (2 729) et autres non professionnels (878). Le recrutement en cours ajoutera 2 207 nouveaux agents dans dix profils professionnels différents »

De son côté, le directeur de la planification et de l’information sanitaire de l’organisation ouest africaine de la santé (OOAS), M. Sani Aly, a soutenu que l’objectif primordial de cette séance de travail est d’améliorer la santé des populations.

« La question de données sanitaires est une question inscrite dans le mandat de l’OOAS  qui doit mettre à la disposition de la région l’information sanitaire pour permettre de faire les politiques, les meilleures pour améliorer la santé des populations. Cette rencontre c’est une plateforme annuelle qui permet aux responsables de l’information sanitaire bien sûr avec les partenaires qui nous accompagnent d’évaluer le chemin parcouru par rapport à la question de la disponibilité, de la diffusion de l’utilisation des données sanitaires. Chacun de nous a besoin de savoir quand je suis malade où est-ce je peux trouver des soins? Chacun de nous à besoin de savoir si je veux envoyer mon enfant des sciences médicales où est-ce je peux trouver des écoles qui peuvent me permettre de le faire? Donc l’information sanitaire c’est quelque chose dont à l’échelle personnelle individuelle au niveau du ménage nous en avons besoin. Au niveau des États nous en avons besoin pour faire les politiques sanitaires les meilleures pour permettre d’améliorer la santé de la population. »

Il convient de noter que, pendant cinq jours, ces acteurs vont travailler sur la disponibilité de ce qu’ils appellent des « données déroutées », englobant toutes les informations relatives à la morbidité, c’est-à-dire aux personnes malades, ainsi qu’aux questions de mortalité et aux facteurs de risque.

Aboubacar Moussa Camara 622 42 41 87 

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