Golfe de Guinée : la lutte contre les pirateries et les trafics illicites enseignée à la Préfecture maritime

Un atelier de formation pratique sur l’application Yaris (système régional de partage d’information d’architecture de Yaoundé) relative à la lutte contre les actes de piraterie et les trafics illicites dans le Golfe de Guinée, a débuté ce 24 mai 2021 dans un réceptif hôtelier de Conakry, la capitale de la Guinée.

La plateforme, il faut le retenir, est un outil d’échange d’informations entre les 27 centres de l’AY, ses partenaires et toutes les parties prenantes intervenant sur les cotes concernées.

La formation de ce lundi a précédée d’une autre en théorie. Cette dernière s’est tenue en visioconférence au début de l’année.

La formation, d’une manière générale, est initiée par le projet GoGIN et fiancée par l’Union Européenne. Elle s’inscrit dans le cadre d’une stratégie régionale et commune relative à la prévention et la répression des actes illicites perpétrés dans l’espace maritime du Golfe de Guinée. C’est le fruit d’un sommet des Etats d’Afrique de l’Oust (CEDEAO) et de l’Afrique centrale (CEEAC) tenu à Yaoundé au Cameroun, en coopération avec la commission du Golfe de Guinée (CGG).

Dans son discours de bienvenue, le Préfet maritime, N’fan Amara Diomandé, a rappelé l’objectif de cette plateforme.

« Elle est conçue d’abord comme un outil de connaissance de la situation maritime (MSA) permettant à la fois de connaitre ce qui se passe en mer et de coordonner des opérations en situation de crise. Yaris illustre l’approche collaborative développée par l’UE pour lutter contre les pirateries et répondre aux nouveaux défis auxquels sont confrontés les Etats riverains du Golfe de Guinée tels que : les trafics de drogues et d’arme, la pêche illégale, les dommages environnementaux.

La mer n’a pas de frontière. Un navire qui fait une infraction ici en Guinée peut aller en Sierra Léone mais si vous avez l’information, il y a la liaison, l’échange d’informations entre la Guinée et la sierra Léone, immédiatement dans les trois minutes qui suivent vous pouvez informer vos partenaires léonais que tel navire à fait tel acte en Guinée. Elle permettra aussi de gérer les droits de divers groupes d’utilisateurs. Chaque centre aura la possibilité de choisir qu’elles informations partager avec qui et selon quel niveau de confidentialité et de zone géographique », a expliqué le préfet maritime devant un parterre de hauts cadres.

Un certain François travaillant sur les projets européens dans le domaine de la sécurité maritime et responsable en partie entrainement et formation est l’un de conducteurs de cette formation sur le logiciel Yaris. « Il y a trois types de formations partagés en trois phases. La première c’était la théorie. Elle a eu lieu en janvier. Nous conduisons maintenant la deuxième phase. Et il y aura la troisième partie de la formation dans les mois qui viendront. Nous sommes une équipe mixe de trois personnes, un expert du projet GoGIN accompagné de deux experts formateurs de l’architecture. Il aura l’apprentissage du système lui-même, de ces trois domaines celui qui de partage de l’information opérationnelle et institutionnelle, celui qui a trait aux conduites des opérations, l’environnement opérationnel et un dernier qui a trait à l’analyse de tout ce qui se passe en mer et l’analyse de trafic maritime et des incidents.

En marge de cela nous veillerons à adapter les procédures employées dans les centres pour conduire les différentes opérations à l’utilisation du système en parallèle. Et enfin, on ferra de tout ce qui a trait au domaine maritime, aux techniques de recherche notamment pour déterminer grâce à des critères quels sont les potentiels, tout ce qui peut ressembler à de l’activité illégale qui nécessite un contrôle », a-t-il indiqué.

Représentant le ministre de la défense nationale, le général de brigade aérienne et directeur de cabinet, Sidy Yaya Camara a salué l’initiative.

« Nous saluons cette belle initiative de la préfecture maritime. Les forces de défenses et de sécurité ainsi que les administrations publiques concernées doivent être formées, équipées par le système de surveillance et de partage d’information afin de pouvoir lutter contre l’insécurité maritime.

Pour la réussite d’une telle ambition, je voudrais lancer un appel à tous les participants et spécialistes ici présents, de tirer le maximum de connaissances et développer davantage vos compétences », a-t-il lancé.

Pour la sécurisation de ce logiciel d’échange entre ces pays, le préfet maritime s’est montré rassurant. « Cette flexibilité d’accès est totalement sécurisée. Et d’ailleurs Yaris repose sur un système informatique complexe développé avec des technologies plus récentes. Sa gestion et maintenance requièrent une structure d’admiration informatique dédiée reposant sur du personnel technique solidement formé », a-t-il confié aux journalistes.

A noter que cette formation durera deux semaines. Elle prendra donc fin le 04 juin prochain.

Souleymane Bah pour Guinee114.com

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