La commune de Matoto dispose pour la première fois en trente ans d’existence, d’un plan de développement local. Ce document dynamique et stratégique pour le développement de la collectivité locale couvre une période de cinq ans ( 2022 à 2026).
En dépit de la fronde qui existait dans cette commune, le document a été voté par 33 des 45 conseillers présents. La rencontre présidée par le chef de cabinet du gouvernorat de la ville de Conakry s’est tenue dans la salle de délibération en marge de la troisième session ordinaire de la commune de Matoto.
Au cours de la longue journée de discussion, les conseillers se sont également penché sur le processus de gestion des déchets solides à l’horizon, mais également l’uniformisation des taxes et équipements marchands dans les marchés et à l’intérieur des quartiers.
Le plan de développement local prévoit durant les cinq prochaines années la réalisation de plusieurs infrastructures sociales de base pour le désenclavement de la commune, précise le maire, Mamadouba Toss Camara.
« On ne peut parler de développement et de la vie d’une commune sans prendre en compte les préoccupations majeures des citoyens à tout niveau. Ce PDL il est dynamique, il prend en compte les préoccupations des citoyens en fonction de la démographie. Aujourd’hui notre souci maintenant après avoir adopté Le document en dehors des ressources mobilisées par la commune est comment faire l’offensive vers les bailleurs, les institutions pour nous venir en aide et accompagner la commune pour le développement de la collectivité. C’est un premier aspect. Le deuxième aspect, ce PDL comme nous l’avons dit dans la salle, Matoto est aujourd’hui une grande commune en matière de densité mais qui n’a pas assez d’espace à cause de notre délimitation avec la mangrove. Dans les projections nous comptons faire des plaidoyers au plus haut niveau pour qu’on ait des extensions. Parce que notre commune de près d’un million d’habitant nous n’avons pas de CMC (centre médical communal). En plus, la commune n’a que 49 écoles primaires publiques contre 300 des écoles privées et 29 collèges publiques contre plus de trois cent pour le privé. Le lycée plus de trois cent pour le privé contre onze public. Mais le paradoxal à la commune de Matoto nous l’avons hérité d’une situation très alarmante parce que nous n’avons plus d’espace. Actuellement nous sommes à la conquête afin de dénicher certains espaces pour la réalisation de ces infrastructures », a expliqué le numéro un de la commune.
Désormais la commune de Matoto dispose d’un document par lequel il pourrait affronter les bailleurs de fonds explique Julien Mano, Expert en développement local de l’ANAFIC auprès de la commune de Matoto.
« Globalement ce qu’on peut retenir le plan de développement local est un document dans lequel on retrouve toutes les informations liées au développement de la commune. La deuxième chose qu’on doit dire c’est comment on l’a élaboré, il est un diagnostic claire tiré au niveau des secteurs, quartiers. Nous croyons en la faisabilité dans le temps en fonction des acquis de la commune parce que la commune de Matoto a plusieurs marchés et autres sites capables de générer assez de recettes », a expliqué l’agent de développement local.
Pour la réalisation de l’ensemble des infrastructures à réaliser, la commune de Matinée doit mobiliser plus de 121 milliards de francs guinéens.
MLamine