Gouvernance participative : la Cellule Balai citoyen et plusieurs autres ONG à un atelier d’apprentissage

Pour créer un environnement de gouvernance participative favorable à un développement durable, le consortium d’organisations de la société civile composé de la Cellule Balai Citoyen, la PCUD, Ablogui, PDH et COFEL organise un atelier d’apprentissage et de réflexion sur le contrôle citoyen de l’action publique. Cet atelier de formation de deux jours a débuté ce jeudi, 22 juillet 2021, dans un réceptif hôtelier à Conakry. Il vise à accroître les capacités des acteurs de la société civile guinéenne et renforcer les méthodes d’intervention pour une pratique efficace du contrôle citoyen de l’action publique.

Après la cérémonie de lancement, le vice-président de la Cellule Balai Citoyen a donné ses premières impressions.

« Le balai citoyen s’est illustré dans le domaine de la gouvernance. Et qui parle de gouvernance, parle forcement de l’implication des citoyens à la base, de la construction des projets à la mise en œuvre et à l’évaluation des projets. Donc, nous sommes intéressés à ce domaine parce que nous disons qu’actuellement après 50 ans ou plus de 60 ans d’indépendance, nous sommes toujours au même niveau de développement. C’est important pour nous de faire participer les citoyens à toutes les stratégies de développement afin que le citoyen sache lui-même qu’elle est sa participation réelle dans le domaine de la gouvernance et aussi du développement de sa localité. C’est pourquoi nous nous sommes réunis en consortium de cinq organisations de la société civile. Et comme nous nous avons déjà une expérience en la matière. C’est pourquoi nous sommes là aujourd’hui pour essayer de partager nos expériences avec les autres pour que dans le futur que chacun puisse mettre ça dans son programme pour que la société civile soit vraiment un vrai levier du développement de notre pays.

Nous allons enseigner pratiquement ce qu’on appelle le contrôle citoyen de l’action publique. Si vous prenez le contrôle citoyen de l’action publique, je peux prendre de ce contrôle citoyen de l’action publique par exemple la budgétisation participative. C’est un domaine qui permet au citoyen de connaître comment on élabore le budget de votre localité. Quels sont les éléments qui rentrent dans cette élaboration ? Et lorsque le budget est élaboré, qu’elle est la partition, la contribution du citoyen qui est dans sa collectivité à ce que le budget soit recouvré. C’est-à-dire que le montant qui est dans le budget soit recouvré. Lorsque le citoyen participe à l’élaboration d’un budget, il peut savoir sa contribution. Donc, lorsqu’un elu part vers lui pour lui réclamer cette contribution, je crois qu’il ne trouvera pas assez de difficultés. Parce lui-même, il a contribué pour que ce budget-là soit mis en place », a expliqué François Kolié, vice-président du Balai Citoyen

Mamadou Baïlo Barry, directeur exécutif de l’ONG Destin en Main présent à cette première journée de formation, a parlé de certaines priorités du consortium.

« Cet atelier est une rencontre de synergie d’action des organisations de la société civile évoluant dans l’espace civique, dans le cadre surtout du contrôle de l’action publique. Ce que nous faisons aujourd’hui, c’est de présenter un peu ce que chaque organisation essaye de faire sur le terrain et également partager ces différentes expériences-là aux autres organisations. Mais à nous-mêmes parce que nous évoluons sur le même espace. Nous travaillons pour les mêmes communautés. Mais souvent on n’est pas trop en synergie d’action et vous savez aujourd’hui le fait de partager ces différentes expériences-là va beaucoup plus impacter nos communautés. Aujourd’hui on se dit à la sortie d’ici, on aura un petit résumé des différentes activités que nous menons, que nous pourrons recouper un peu les qualités des uns et des autres et parfaire également les défauts ou les manquements des uns et des autres pour affiner notre travail pour qu’il soit plus impactant sur le terrain. Parce que ne restez pas sans savoir qu’aujourd’hui malgré, qu’on dit que la Guinée elle est riche mais cette richesse ne se ressent pas forcement dans nos assiettes », a laissé entendre Mamadou Baïlo Barry.

 

Le facilitateur Bangaly Aminata Gbê Camara est revenu sur le contenu de l’atelier et ce qui a motivé cette initiative.

« Durant les deux jours de formation, les différentes ONG qui ont été invitées à cet atelier feront la présentation de ce qu’ils font comme contrôle citoyen de l’action publique et après on analysera ces expériences pour voir les limites et pour voir aussi la performance de ces initiatives afin de mettre des recommandations. Ensuite, mettre sur pied une dynamique nationale de collaboration entre un certain nombre d’organisation de la société civile et l’Etat pour créer un environnement favorable à une gouvernance participative. Le constat est que, pour toute action de développement, il faut absolument que le suivi des services publics soit assuré aussi par les citoyens. Ce qui n’est pas forcément le cas en Guinée. Le suivi des services publics par les citoyens, parce que ce sont les citoyens qui bénéficient directement des retombées des services publics. Et quand c’est bien suivi, ça permettra aux citoyens de collaborer avec l’Etat pour mieux la qualifier la prestation et la qualité des services publics. C’est de ce constat-là que cet atelier a été initié », a indiqué le facilitateur, Bangaly Aminata Gbê Camara.

 

À noter que trente (30) représentants de dix (10) organisations de la société civile guinéenne intervenant dans le contrôle citoyen de l’action publique prennent part à cet atelier national.

 

Mamadou Macka Diallo

666 660 366

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