En présentant les résultats de l’évaluation à mi-parcours des ministères, le Premier ministre a évoqué aussi les enseignements tirés de cette opération. Selon Dr Bernard Goumou, les travaux menés par lui et son équipe ont révélé plusieurs points positifs.
« L’appropriation progressive du système de la performance et de ses outils, la reconnaissance du PAO comme référentiel pour la programmation, la reconnaissance du tableau de suivi des indicateurs de performance comme référentiel pour le suivi de l’exécution, le taux d’exécution des plans d’action opérationnels sur le tableau de suivi des indicateurs de performance sont satisfaisants.
La prise de conscience de l’importance de la gestion axée sur les résultats, l’instauration du dialogue sur les résultats de l’action publique, l’utilisation accrue des technologies de l’information et de la communication, la maîtrise des dossiers par les ministres, la montée en puissance du travail en équipe dans les ministères et la mise en place des outils de bonne gouvernance », a-t-il énuméré.
Toutefois, le chef du gouvernement guinéen précise que le constat n’est pas que positif. Des faiblesses et imperfections sont ressorties aussi de cette évaluation des départements ministériels.
Il s’agit notamment de « la résistance au changement à plusieurs niveaux, le faible taux de décaissement du budget, le très faible taux de décaissement pour les projets et programmes, la capacité insuffisante des bureaux de stratégie et de développement (BSD) au sein des ministères pour répondre aux attentes de la gestion axée sur les résultats (collecte, traitement des données et analyse des données ), le retard par endroits du transfert des 20% du budget ministériel à l’intérieur du pays, la faible capacité des entreprises adjudicatrices des marchés publics.
Les données administratives sont stockées dans des data centers disparates dont certaines sont à l’étranger et ne communiquent pas entre elles, la gestion du courrier au sein des départements est digitalisée, mais de gros progrès sont à fournir dans le cadre du traitement des dossiers entre les ministères. La cadence du paiement des dossiers bien qu’améliorée n’est pas à la hauteur de nos attentes… ».
Selon Dr Bernard Goumou, cet exercice a aussi aidé la Primature à avoir une connaissance précise des grandes tendances économiques de notre pays. C’est pourquoi, dit-il, le processus d’évaluation se poursuivra pour le reste de l’année. En octobre prochain, la troisième phase portera sur la mise en œuvre des recommandations issues de cette évaluation à mi-parcours.
A noter que sur les 29 ministères qui composent le gouvernement de Dr Bernard Goumou, seul le ministère délégué à la défense nationale n’a pas été évalué. Une situation qui, selon le Premier ministre, est due au fait que ce département relève directement de la présidence de la République.
Diop Ramatoulaye
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