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Grand Hôtel de l’Indépendence/Le ministre revisite le chantier après résiliation du contrat: «le boulevard est ouvert pour d’éventuels investisseurs plus sérieux»

Au lendemain de l’annonce de la résiliation du contrat de rénovation de l’hôtel de l’indépendance accordé à la société Sudafricaine SNA, le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat s’est rendu ce mardi sur le chantier. Cinq ans après la signature du contrat en 2019 dont les termes prévoyaient un délais de trois ans pour la rénovation du Grand l’hôtel de l’indépendance (ancien Novotel) autrefois fleuron de l’hôtellerie en Guinée et l’hôtel Bel Air à Boffa, le constat sur le terrain est révoltant. Il était prévu également la construction d’une tour de dix-huit (18) étage et une plage. Mais sur le terrain, pratiquement rien !

Des réunions de travail pour faire face aux facteurs bloquant, des échanges de courriers, un premier délai accordé au concessionnaire afin qu’il «commence ou redémarre» les travaux, puis un second délai sans suite. Le sujet a été porté en conseil interministériel puis en Conseil des ministres…le ministre Moussa Moise Sylla dit avoir usé de plusieurs démarches infructueuses avant de prendre la décision ultime.

«Il vous souviendra que je me suis rendu sur ce site il y a quelques mois, en compagnie des cadres du ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat pour constater l’évolution des travaux sur le site et m’entretenir avec le représentant du concessionnaire. Le constat que nous avons fait à l’époque, vous le savez, c’est un constat de désolation puisqu’il n’y avait aucun début de travaux sur ce site. Pas besoin de rappeler toutes nos tentatives pour emmener le concessionnaire autour de la table et discuter des conditions qui pouvaient permettre le redémarrage réel des travaux et le respect de la convention signée», a déclaré le ministre. Et malheureusement, regrette Moussa Moise Sylla, «rien n’est fait, pas de début des travaux, il était donc impératif pour l’Etat de prendre ses responsabilités». Pour le ministre, «ce patrimoine est hautement stratégique, c’est d’une importance assez capitale pour la République de Guinée…c’est une partie de notre histoire. Le premier bâtiment, les anciens le savent, date de 1947. On ne peut pas accepter qu’un tel bijou puisse rester en l’état et se dégrader au fur et à mesure.Nous allons explorer les jours à venir de nouvelles voies, de nouvelles opportunités d’investissement afin que très rapidement, le GHI quitte dans cet état et que cet établissement puisse redevenir l’une des cartes postales de la République de Guinée».

Hôtel de l’Independence/Le ministre revisite le chantier après résiliation du contrat: «le boulevard est ouvert pour d’éventuels investisseurs plus sérieux»

Mentionnant qu’une communication sera faite ultérieurement par l’Etat guinéen à ce propos, le ministre Moussa Moise Sylla confie que «le boulevard est ouvert pour d’éventuels investisseurs plus sérieux ayant vraiment les moyens qu’il faut pour sortir ce patrimoine de cette léthargie».

L’actuel Secrétaire Général du ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, dit avoir travaillé dans cet hôtel de 1998 à 2013. «Je sais ce que j’avais laissé en partant d’ici et je vois ce que je retrouve…ça me fait très mal au cœur. Parce qu’on ne peut pas accepter qu’un patrimoine national puisse être saccagé de la manière, quel que soit son détenteur ». Selon lui, à l’historique inauguration du barrage hydroélectrique de Garafiri, l’ancien président Français Chirac a dormi ici, dans la suite 418 précisément. Le président Abdou Diouf aussi a dormi dans cet hôtel. Autant de faits démontrant combien le Grand Hôtel de l’Indépendance constitue une partie de la mémoire de la Guinée. «Ce qui nous importe aujourd’hui, c’est de valoriser ce site avec des repreneurs sérieux qui ont la capacité financière suffisante et, surtout, qui ont la compétence managériale…pour que puisse perdurer ce patrimoine que nous avons l’obligation d perdurer», souligne le Secrétaire Général du ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat.

Un établissement bâti sur 19 mille mettre carrés, selon les estimations, avec une belle vue «qui n’existe nulle part ailleurs».

Thierno Amadou M’Bonet Camara (Rescapé N°4)

622 10 43 78

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