Le procès des événements du 28 septembre 2009 devait reprendre ce mercredi 21 juin 2023, suite au retour des avocats de la défense qui étaient en débrayage depuis quelques semaines. Mais cette reprise n’a pas pu avoir lieu en raison de la grève des gardes pénitentiaires entamée aujourd’hui.
A peine une crise résolue, une autre vient empêcher la tenue du procès des événements du 28 septembre 2009. Ce mercredi, tous les avocats étaient présents dans la salle d’audience du palais de justice de Conakry. Mais le box des accusés, lui, était vide. Les gardes pénitentiaires, qui ont déclenché une grève générale aujourd’hui pour exiger l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, ont empêché l’extraction de Moussa Dadis Camara, Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba et Cie de la Maison centrale de Conakry. C’est ce qu’a fait savoir le procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn.
« Nous nous réjouissons d’ores et déjà du retour des avocats, tous bords confondus dans la salle d’audience, conformément à l’engagement qu’avait pris le Conseil de l’ordre à notre dernière audience. Ce matin, monsieur le président, il y a une situation nouvelle qui a été créée à l’intérieur de l’univers carcéral. Les gardes pénitentiaires sont en train d’observer une grève avec des points de revendications bien précis.
Mais en ce qui nous concerne, ils ont indiqué qu’il n’y a pas d’extraction et qu’aucun mandat de dépôt ne sera reçu à la Maison centrale de Conakry à l’instar des autres Maisons centrales et prisons civiles à travers le pays. Informés, les trois procureurs de Conakry, le parquet général et l’inlassable premier président de la Cour d’appel de Conakry, nous avons fait le déplacement là-bas pour pouvoir comprendre afin qu’il soit accepté ne serait-ce que pour le procès des événements du 28 septembre que l’audience puisse se tenir. Mais malheureusement, à l’issue de nos échanges, les lignes n’ont pas bougé », a déclaré Alghassimou Diallo.
Face à cette situation, le ministère public a sollicité le renvoi de l’audience au 3 juillet pour permettre aux acteurs concernés de poursuivre les négociations avec les grévistes afin de trouver une solution à cette autre crise. De leur côté, les avocats de tous bords confondus ont sollicité un renvoi d’environ deux semaines (au 10 juillet) en raison de l’approche de la fête de Tabaski. Finalement, le tribunal a renvoyé le procès au 10 juillet prochain pour la suite des débats.
Guinee114