Moustapha BARRY, âgé de 16 ans, élève de la 9e Année et orphelin de père a succombé à ses blessures après avoir reçu une balle dans la journée du mardi 27 février 2024 en marge de la grève générale illimitée appelée par le Mouvement Syndical Guinéen. Tôt ce jeudi, un de nos reporters a fait un déplacement à la maison mortuaire. Le père adoptif de la victime qui a accepté de témoigner au micro de notre reporter souligne que Moustapha BARRY a reçu une balle au niveau du genou et la balle est remonté dans son ventre en longeant sa cuise alors qu’il était parti jouer au football avec ses amis et non pour manifester.
À l’entame de ses propos, le père adoptif de la victime est revenu sur les conditions dans lesquelles leur l’adolescent a reçu la balle qui lui a été fatale.
« Après le repas de la journée ce jour, on est rentré se coucher en le laissant au salon. Ensuite, lui et son ami sont partis jouer au football au terrain de kabagoudouyah non loin des tours jumelles de Kakimbo. Alors, quelques minutes de leurs jeu, les forces de l’ordre sont venues en tirant, son neveu lui a dit oncle courrons . Il a répondis qu’il ne va pas courir, car il joue au football. Ils l’ont trouvé assis, c’est là-bas qu’ils ont tiré sur lui au niveau du genou et la balle est remonté dans son ventre en longeant sa cuisse. Après les gens l’ont transporté à l’hôpital Jean Paul 2, arrivé à l’hôpital, à travers la victime qui était en ce moment consciente, les médecins ont rentré en contact avec sa maman et l’ont informée que son enfant a reçu une balle en lui disant de venir à l’hôpital. La mère a trouvé réellement que son enfant souffrait énormément. Ensuite, les médecins lui ont dit de l’amener au CHU de Donka. En ce moment, j’étais à Kobayah, ma femme m’a appelé en me disant qu’ils ont tiré sur Moustapha et qu’ils sont t à l’urgence de l’hôpital Donka », a témoigné Ibrahima Sory Barry.
Il poursuit en ces mots : « C’est en cours de route que la mère de la victime m’a appelé que l’enfant est décédé et elle m’a dit de me retourner à la maison. Après les salutations de condoléances, c’est hier aux environs de 15h30 qu’on est rentré en possession du corps alors que c’était prévu à 10 heures. Comme ça, on a décidé de leur confier le corps jusqu’aujourd’hui à 10 heures. Ils nous ont dit qu’il n’y a pas de place à la morgue alors on s’est retourné chez le procureur pour lui expliquer. Donc le procureur nous a dit qu’ils vont restituer le corps mais à condition que c’est au cimetière de Cameroun qu’on va enterrer le corps, chose qu’on a accepté et on est parti enterrer là-bas » dit-il
Pour terminer son intervention, Ibrahima Sory BARRY père adoptif de la victime martèle qu’ils ne vont pas pardonner à celui qui a assassiné son fils.
« L’enfant n’était pas parti pour une manifestation mais pour jouer au football, ils l’ont trouvé assis car s’il courait la balle allait perforer le genou et passer. Alors ce qu’on a à dire réellement, on ne pardonne pas à celui qui l’a tué. On ne pardonne pas aujourd’hui et on ne pardonne pas demain… on laisse pour nous à Dieu » a-t-il laissé entendre
Il faut rappeler que Moustapha Barry et la troisième personne décédée en marge de la grève générale et illimitée organisée par le Mouvement Syndical Guinéen du 26 au 28 février 2024.
Aliou Diaguissa SOW
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