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Guidho Fulbhès : « ses avocats regrettent ses déclarations à leur encontre »

Les débats dans l’affaire de Mamadou Baïlo Diallo, alias Guidho Fulbhès, et de quatre de ses coaccusés devaient se poursuivre le vendredi 19 avril 2024 devant le tribunal criminel de Kaloum.

En raison de l’absence de leurs avocats, le dossier a été renvoyé au 26 avril prochain. Très remonté, l’accusé Mamadou Baïlo Diallo, dit Guidho Fulbhès, a laissé entendre à la barre qu’il se sentait trahi par ses avocats, qui réclameraient le paiement des honoraires.

Maître Salifou Béavogui, du collectif d’avocats de sa défense, n’a pas tardé à réagir. Selon lui, le collectif est surpris des propos de leur client, qui ne reflètent pas la vérité. Toutefois, l’avocat souligne que cela ne décourage pas la défense à poursuivre sa mission jusqu’au bout.

« Nous avons été très surpris d’apprendre que notre client, Mamadou Baïlo Diallo, alias Guidho Fulbhès, aurait déclaré avoir été trahi par ses avocats, qui auraient boudé son audience pour exiger le paiement des honoraires. Le collectif regrette vivement de tels propos, qui ne reflètent nullement la vérité. Le collectif chargé de sa défense n’a ni boudé ni boycotté cette audience qui devait se tenir ce vendredi 19 avril 2024 au tribunal criminel de Kaloum. Le collectif ne l’a pas non plus trahi. Le collectif reste serein, déterminé, et engagé à aller jusqu’au bout de cette défense.

À l’audience de ce jour, 19 avril 2024, nous étions dans le doute en raison de la tenue de l’assemblée générale des magistrats ou d’une réunion projetée par le département concernant les magistrats. Dans de telles circonstances, les affaires sont souvent renvoyées. Malgré tout, ce matin, nous avons envoyé l’un de nos confrères au tribunal, il est resté jusqu’aux environs de 10 heures, 11 heures, et nous a informés qu’il n’y aurait pas eu d’audience en raison de la tenue de cette réunion au département, présidée par le garde des sceaux. Nous étions donc dans ce dilemme, dans cette difficulté. Finalement, nous n’avons pas pu harmoniser nos idées et nous avons simplement sollicité un report d’une semaine pour que nous puissions être présents et continuer à assurer notre mission de défense. Lorsque nous avons appris que nous avions été accusés de bouder l’audience et d’avoir subordonné notre participation au paiement des honoraires, nous avons été très surpris mais pas découragés. Parce que nous restons tout de même des professionnels qui savent ce qu’il faut faire et comment il faut se battre pour sauver les libertés arbitrairement confisquées. Notre détermination à poursuivre cette défense est sans commune mesure et si tout va bien, nous serons à l’audience prochaine pour continuer la défense », a fait savoir Maître Salifou Béavogui.

Mamadou Macka Diallo 666 660 366

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