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Guidho Fulbhès: “La maison centrale est surpeuplée, hier j’ai passé la nuit sur une chaise”

L’affaire Mamadou Baïlo Diallo alias “Guidho Fulbhès” et six (6) de ses co-detenus était inscrite ce vendredi, 05 avril 2024 au rôle du tribunal criminel de Kaloum.

Devant les juges, l’accusé Guidho Fulbhès a sans surprise nié les faits pour lesquels il est poursuivi. 

Dans sa déposition, Mamadou Baïlo Diallo, est largement revenu sur les circonstances de son arrestation. 

“Le 19 novembre 2022, on m’a informé que des militaires vêtus en civil et armés sont à ma recherche. J’étais dans une case (dans le district de Saarè Kaly) en train de faire un live pour mes abonnés. Ils sont venus dans la même concession m’arrêter. Ils m’ont directement transporté à la préfecture de Koundara. Arrivé à Conakry, on m’a envoyé au camp Samory où j’ai été détenu, un moment après la direction générale des renseignements internes( DGRI) est lieu me chercher. On m’a gardé là-bas 24 mois après leurs enquêtes ils m’ont remis à la DPJ, la DPJ m’a envoyé au parquet de Kaloum et après on m’a transféré à la maison centrale Depuis le 15 décembre 2022, je suis à la maison centrale, mes activités sont à l’arrêt et j’ai ma famille dehors. 

Je ne suis pas une personne dangereuse pour ce pays. Je demande au tribunal de me mettre à la disposition de mon avocat et quand le tribunal voudra, je me présenterai. La maison centrale est surpeuplée, hier j’ai passé la nuit sur une chaise. Je peux dire que l’un des motifs pour lesquels on m’a arrêté, c’est quand j’ai posté une photo où je portais une arme. Une photo qui n’a tué personne”, argumente-t-il.

Pour lui, son intention était loin de déstabiliser le pouvoir d’Alpha Condé ou de faire un coup d’état. 

“J’ai posté avec cette arme pour faire peur au pouvoir du président Alpha Condé. Pour lui dire tôt ou tard c’est une arme qui va l’enlever au pouvoir et finalement c’est ce qui est arrivé”, dit-il

Le président du tribunal a rejeté toutes les demandes formulées par des accusés et a renvoyé l’affaire au 19 avril 2024 pour la suite des débats 

Guidho Fulbhès et ses coaccusés sont poursuivis pour des faits de “Tentative d’attentat, de complot contre la République et complicité”. Faits prévus et punis par les articles 18, 19, 552 et suivants du code pénal. 

Mamadou Macka Diallo 

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