Guinée 1-Égypte 2 : la Guinée battue par le ministre Lansana Béa Diallo 

Privé de ses soutiens et points forts que sont son stade et son public en Guinée, obligé de recevoir ses adversaires sur un terrain à des milliers de kilomètres carrés de ses installations, le Syli National ne pouvait que s’incliner à Marrakech, face aux Pharaons d’Égypte climatiquement et culturellement plus proches et plus à l’aise au Maroc que les footballeurs Guinéens. Malheureusement, par la complaisance du ministre des Sports, Lansana Bea Diallo, qui semble boxer contre la refondation.

Et pourtant, à l’analyse du match et de l’avis des experts du football, le Syli National méritait au moins un match nul à défaut de victoire. Mais, hélas sans son public, il était pratiquement impossible de tenir indéfiniment face à un adversaire de la taille de l’Égypte.

Malgré la forte envie et le beau jeu produit, les poulains de Kaba Diawara restent toujours victimes de l’Etat Guinéen en général et surtout du ministre des Sports, Lansana Bea Diallo qui ne fait aucun effort pour doter la Guinée d’un stade homologué capable de recevoir les matchs internationaux du Syli National.

En dépit des coûts trop élevés de ses déplacements à l’étranger sans compter les surfacturations sur l’ensemble des frais ( transport international et local, hôtels, restauration, stade et autres), des demandes réitérées des millions de Guinéens qui ne cessent de revendiquer et réclamer leurs droits d’assister et de supporter leurs footballeurs sur les stades du pays, le ministre Lansana Bea Diallo, en déphasage de la politique de refondation du Président Mamadi Doumbouya, se manifeste dans une forme de gestion qui jette le doute sur ses compétences, sa notion de l’Etat sinon sa moralité.

Nommé depuis le 27 octobre 2021 à la tête du département des Sports, Lansana Bea Diallo, à près de 2 ans d’exercice, ou ne comprend pas ou refuse de suivre le discours de refondation et surtout les actions pratiques du Colonel Mamadi Doumbouya qui dans de nombreux secteurs ( moralisation, routes, électricité, transports, infrastructures de tout genres etc) se bat jour et nuit pour doter la Guinée d’un minimum et redonner au Guinéennes et Guinéens par le concret des raisons d’être fiers dans sa dignité et son honneur.

Il est impossible de comprendre pendant tout ce temps qu’en matière des infrastructures sportives, le ministre des Sports, Lansana Bea Diallo soit si figé comme un boxeur victime de knockout ou mis au KO.

Alors que le Président du CNRD récupère les biens de l’Etat allant jusqu’à toucher des hommes politiques comme l’ancien Président de l’assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, le Président de l’UFDG, Elhadj Mamadou Cellou Dalein Diallo, le Président de l’UFR, Sidya Touré et bien d’autres, la logique et l’équité si chères au Président Mamadi Doumbouya, obligent que le  stade de Nongo ( un patrimoine plus public que les résidences destinées à l’élite du pays) cédé de gré à gré à la société SAM-GBM d’Antonio Souaré en violation des règles des procédures de passations des marchés publics soit repris depuis les premiers jours par le ministre des Sports, Lansana Bea Diallo et mis en chantier pour être achevé, les préjudices subis (avec tous ces milliards de francs Guinées dépensés et à dépenser puisque les éliminatoires de la Coupe du monde nous attendent aussi) réclamés à SAM-GBM. Ce n’aurait été que Justice.

Il est important de noter que dans la convention de cession signée entre les 2 parties, le 11 janvier 2017, sur instruction personnelle de l’ancien Président Alpha Condé en violation des procédures d’attribution des biens de l’Etat, SAM-GBM d’Antonio Souaré s’était engagé à achever les travaux sur 12 mois, donc le 11 janvier 2018.

6 ans après, et malgré la volonté du CNRD, il est regrettable de ne même pas trouver une image du ministre des sports, Lansana Bea Diallo en simple visite de chantier pour faire le point sur l’état des lieux au stade de Nongo. 6 ans après, SAM-GBM manifestement insolvable, le stade de Nongo fruit de la coopération Sino-Guinéenne est devenu un chantier délaissé.

D’autre part, alors que le Secrétaire général du Gouvernement, Abdourahamane Sikhe Camara, instruit par le conseil des ministres du 23 janvier 2023 déclare lui avoir remis personnellement depuis le 08 février 2023 l’avis juridique sur la convention entre SAM-GBM et l’Etat Guinéen sur le stade de Nongo, le ministre Lansana Bea Diallo bizarrement reste toujours amorphe. Il est vrai que c’est en conseil des ministres que le ministre secrétaire général du gouvernement, Abdourahamane Sikhe Camara aurait dû présenter cet avis juridique, mais en réalité et à l’instar de la ligne recommandée par le Président Mamadi Doumbouya, le ministre Lansana Bea Diallo n’avait pas besoin d’attendre quoi que ce soit pour prendre ses responsabilités et récupérer le stade de Nongo en dégradation continue aujourd’hui comme un champ totalement abandonné.

Tout indique malheureusement que le ministre Lansana Bea Diallo a rangé dans ses tiroirs cet avis juridique, il n’a pas l’initiative et ne se donne même pas la peine d’aller constater de visu sur le terrain si SAM-GBM est entrain de fournir un minimum d’efforts pour rendre opérationnel le stade de Nongo.

Face à la complaisance du ministre des sports, SAM-GBM continue de confisquer le stade de Nongo et se plaît de percevoir les loyers mensuels sur les nombreuses salles qui bordent le complexe.

D’un côté, SAM-GBM est dans la jouissance entière d’un stade pris en otage, de l’autre, un ministre des Sports qui ferme les yeux sur un patrimoine qui se ruine.

 Une situation impensable dans tous les pays du monde.

À ce rythme, la Guinée restera jusqu’à la fin de transition sans avoir un stade digne de ce nom, le Syli National dans toutes ses catégories contraint de jouer ses matchs à domicile à l’étranger au détriment des caisses de l’Etat Guinéen et des populations sportives Guinéennes.

Dommage pour les Guinéens et l’indiscutable volonté patriotique du Colonel Mamadi Doumbouya, Chef Suprême des Armées. Il est urgent et impératif que le Président Mamadi Doumbouya se saisisse personnellement de ce dossier sinon la Guinée s’en sortira jamais.

Mohamed Diarra

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