Depuis des années, l’Etat guinéen fait l’objet de critiques acerbes par des institutions des droits humains, la société civile, certaines représentations diplomatiques comme l’Ambassade des Etats-Unis dans le cadre du respect des droits de l’homme.
Récemment l’Ambassade des Etats Unis d’Amérique en Guinée a sorti une déclaration dans laquelle elle dénonce une sorte de musèlement de l’opposition politique.
Invité de Fim FM dans l’émission « Mirador » ce mardi, 27 juillet 2021, le président de l’union démocratique pour la renaissance de la Guinée (UDRG), Amadou Oury Bah a salué ladite déclaration. « Je crois j’ai salué cette déclaration de l’Ambassade des Etats Unis. Je considère que dans ce pays on doit en finir avec des questions toujours de crises, des personnes arrêtées pour des délits d’opinion, des prisonniers politiques. On doit en finir avec ça. Et on espérait qu’après 2006, 2007, 2008 avec l’évolution et la dynamique des forces vives qu’on allait changer la page. Malheureusement, on est toujours en plein dedans. Il y a la responsabilité individuelle de certains acteurs politiques comme il y a aussi une culture qu’il faut qu’on dépasse et cette culture, nous sommes tous dedans. C’est une culture qui se complait de tout ce qui a été fait. Vous savez lorsqu’on est habitué à vivre dans un environnement, on ne se met plus lorsque des droits sont violés. Ça parait banal. La mort est banalisée dans ce pays alors que c’est quelque chose de fondamentale. Non ! Pas l’oubli dès que vous oubliez, vous répèterez les mêmes erreurs. On tourne la page tout en prenant acte de cela pour que ça serve de leçon pour l’avenir. C’est la raison pour laquelle la justice ne doit pas être une justice de revanche. Ça doit être une justice pour protéger l’avenir, pour sanctionner certaines dérives pour que demain que les gens n’oublient pas que si on agit dans cette direction, bien entendu, on sera sanctionné », a indiqué Bah Oury président de l’UDRG.
Par ailleurs, l’ancien ministre de la réconciliation a dit que la justice guinéenne est « partiale ». « Je pense qu’elle est partiale parce que si dès le début Mr Alpha Condé avait agi de ce point de vu en conformité avec les lois de la République en sanctionnant toutes les dérives qu’elles viennent de son camps ou de camps opposé, on n’en serait pas là aujourd’hui. On serait dans un environnement pacifié. Mais ceci étant cela, ce qui nous importe c’est le présent et l’avenir. Raison de plus que nous faisons prévaloir des dynamiques transactionnelles pour nous permettre de sortir d’un environnement qui est embourbé parce que si vous voulez régler les choses en conformité avec tout le droit maintenant, vous n’allez pas vous en sortir et vous allez créer encore beaucoup plus de situations dangereuses pour la stabilité et la quiétude », a-t-il mentionné.
Mamadou Macka Diallo
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