Dans le cadre de ses efforts pour soutenir le gouvernement guinéen, la Fondation Internationale pour les Systèmes Électoraux (IFES) a présenté une étude sur les modes alternatifs de résolution des conflits électoraux. Cette présentation s’est déroulée lors d’un atelier d’échanges, le mercredi 12 juin 2024, dans un hôtel de Conakry.
Financé par l’USAID et mis en œuvre par le NDI et l’IFES, cet atelier a réuni des représentants de partis politiques, des organisations de la société civile, des associations de médias, du gouvernement et d’autres parties prenantes du processus électoral en Guinée. Pendant plus de cinq heures, les participants ont exploré des méthodes traditionnelles et alternatives pour prévenir les conflits électoraux, dans le but d’éviter les affrontements avant, pendant et après les prochaines échéances électorales.
« Au delà des modes traditionnels de résolution des conflits électoraux, il existe d’autres mécanismes alternatifs de prévention des conflits que nous appelons communément MARC qui peuvent aider à atteindre les résultats d’un processus électoral apaisé non seulement pendant la période préélectorale mais aussi la période électorale et postélectorale. Ces méthodes « MARC » font référence à un éventuel approche visant à aider les parties à inclure des accords. Elles complètent et améliorent le processus judiciaire formé que nous connaissons à travers nos cœurs et tribunaux. Elles permettent aussi en s’appuyant sur les autorités des religions monothéiste, christianisme et l’islam et sur les autorités traditionnelles pour envisager des solutions au delà de leurs preuves et continuent d’assurer une certaine stabilité au sein de la communauté. Et enfin, elles s’appuient aussi sur les retraités des organismes sous-régionaux, régionaux et internationaux. Il est constant que les organes de contentieux judiciaires ne sont pas facilement accessibles aux citoyens et peuvent être assez coûteux et conduire à des longs et formalismes de procédures…
En matière de la gestion de la paix et de la stabilité sociale deux systèmes de prévention et de résolution des conflits coexistent. L’un formel, basé sur l’existence de l’État à tous les niveaux et dans toutes ses formes. L’autre informel s’appuyant sur les costumes et religions. Dans beaucoup de conflits interpersonnnels et intercommunautaires, il apparaît clairement que le système informel continue à pouvoir aider à trouver une solution apaisée et acceptée souvent par tous. Ce processus alternatif de bien vivre ensemble peut parfaitement être utilisé en matière électorale pour éviter que les différends ne se transforment en conflits pendant et après la période électorale. En effet, ces mécanismes locaux de médiation faciliteront une gestion participative et impartiale du processus électoral afin de pacifier au lendemain d’une organisation électorale et l’espace civique. Pour y arriver, il a apparu de réaliser une étude rétrospective qui a pour objectif de permettre une meilleure compréhension des mécanismes de gestion des conflits utilisés en Guinée et leur utilisation dans le domaine électoral dans d’autres pays », a mentionné Mountaga Sylla.
Le directeur adjoint du département des affaires électorales du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) a invité les participants à faire une restitution fidèle à leurs différentes structures du contenu de l’atelier.
« Je suis sûr que cet atelier nous fournira les outils nécessaires et indispensables à la gestion de conflits dans notre processus électoral. C’est pourquoi je suggère à tous les participants d’être attentifs au moindre détail au cours de cet atelier. Je vous exhorte à une restitution fidèle le contenu auprès de vos structures respectives afin d’éviter les conflits qui peuvent naître avant, pendant et après les élections dans notre pays », a déclaré Alpha Issiaga Diallo. Au nom des participants, Almamy Touré a exprimé une note de satisfaction.
« Nous sortons d’ici très satisfaits de toutes les brillantes interventions que nous avons suivis ici. Et je crois qu’au sortir de cet atelier une fois dans nos structures, nous aurons à faire une restitution à l’image de ce qui a été fait ici, à l’image de ce que nous avons pu retenir et je crois que le processus électoral pour les prochaines années certainement ne connaîtra pas de conflits énormes », a laissé entendre Almamy Touré.
Mamadou Macka Diallo
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