Guinée: l’ANVJ lance une campagne de sensibilisation sur les accidents de la route 

L’Agence Nationale de Volontariat Jeunes a lancé une campagne nationale de sensibilisation sur les accidents de la circulation routière. Cette opération organisée en partenariat avec l’agence nationale de la sécurité routière vise à sensibiliser et à conscientiser les usagers de la route sur les risques liés aux accidents de route.

Ce jeudi 16 mars, les organisateurs étaient à la gare routière de Matam pour le démarrage de l’activité du jour.

Après avoir souhaité la bienvenue à l’équipe des volontaires, Mamadi Yansané, chef de quartier de Matam Centre s’est réjoui du choix porté sur son quartier pour le déroulement de ces activités de sensibilisation.

Yansané Chef de quartier de Matam Centre

Vous êtes sur le territoire géopolitique du quartier Matam centre, dont aujourd’hui l’honneur me revient en qualité de chef de quartier. Je suis très ravi, très content de voir la jeunesse de mon pays décidée de sauvegarder la vie des citoyens de notre nation. Et pour ça je ne ferai que me réjouir de votre action et se mettre à la disposition pour toute fin utile. Pour ça je vous souhaite la bienvenue vous êtes chez vous. Essayez de faire le maximum, car la vie c’est un combat. Donc votre objectif est très salutaire. C’est pour sauvegarder la vie de nos bons citoyens qui sont toujours en mouvement”, a t-il indiqué.

Ahmed Diallo “Maxim” est membre de la fédération nationale des transporteurs routiers de Guinée. Il a émis quelques conseils utiles à l’endroit des chauffeurs de véhicules et conducteurs de taxi motos.

Maxim Diallo, membre de la fédération nationale des transporteurs routiers de Guinée

“Nul n’est sans savoir que le métier de transport est une activité transversale qui regorge toute une série de compétence et d’éthique. C’est comme les disciplines de chimie, de l’agriculture qui, après la formation, doit être soldé par un diplôme ou une attestation de satisfaction que nous nous appelons dans notre jargon permis de conduire.

J’invite l’ensemble des transporteurs, des usagers et fondamentalement les conducteurs de véhicules d’accepter rigoureusement les consignes données par l’AGUISER et l’ANVJ qui sont sur le terrain.

En faisant quoi ? Par le respect strict des principes et des décisions émises par eux et qui doivent être valorisées par vous et les hommes de terrain. Non seulement par le respect des codes de la route, d’avoir des permis de conduire conformément au type de véhicule (motards, taxi maitres, bennes, semi-camions, camions, carrières et hydrocarbures). Eviter l’appel et l’alcool au volant, éviter les surcharges tout genre confondu (personnes et bagages), éviter les excès de vitesse pour ne citer que ceux là”, a t-il exhorté.

Ce sont 150 personnes formées par l’Agence Nationale de Volontariat Jeunes et l’Agence Guinéenne de la Sécurité Routière qui sont chargées de dérouler cette campagne nationale de sensibilisation.

Macka Baldé, directeur général de l’ANVJ a demandé aux usagers de respecter le code de la route pour éviter les accidents de la route.

Macka Baldé, directeur national de l’ANVJ

“Leur Excellence le Président de la transition et le premier ministre nous ont instruit d’initier cette sensibilisation pour conscientiser les populations Guinéennes sur les risques qu’ils en courent sur la route. Les routes tuent plus que le Sida, selon un rapport de l’OMS. Et pourtant on peut bien éviter les accidents sur la route si on essaie de respecter les codes de la route. Quand les passagers constatent qu’un chauffeur est en situation d’ébriété, il faut refuser de monter dans son véhicule. Et si le passager constate aussi que le véhicule, le camion ou le taxi est en surcharge, il est de son devoir de refuser de monter dans ce véhicule parce qu’il risque sa vie.

Les motos taxi aujourd’hui sont devenus un moyen de transport efficace pour la population parce que ça évite les embouteillages sur le terrain. Mais si vous constatez que le conducteur n’a pas de casque et vous-même vous n’avez pas de casque, comprenez par là qu’en cas d’accident vous risquez votre vie. Donc refusez de monter derrière les motards qui n’ont pas de casque.

Aujourd’hui il y a un phénomène en Guinée qu’on appelle bombonna. C’est devenu un moyen de transport peu efficace mais aussi une préoccupation nationale parce que ces bombonna ne respectent nullement le code de la route. Il faut les sensibiliser et les conscientiser pour qu’ils sachent que le code de la route est essentiellement important pour eux. Il ne faut pas qu’ils voilent le fait que le tricycle peut passer partout parce qu’il y a souvent des usagers qui traversent entre les véhicules. 

Il y a aussi un phénomène qui est là qu’on appelle les passerelles. Les passerelles sont nouveaux pour les Guinéens tout comme les marquages au sol, les feux de signalisation. Donc il faut sensibiliser et conscientiser les populations pour les expliquer les utilités de ces outils mis à disposition par les hautes autorités de la transition. 

L’agence guinéenne de la sécurité routière, le syndicat, les autorités et la mobilisation de 150 volontaires qui vont parcourir six gares routières de Conakry, Coyah et Dubréka et nous espérons que ce projet va être dupliqué à l’intérieur du pays notamment N’Zérékoré, Labé, Boké, Mamou Kankan…pour conscientiser les citoyens.  Les autorités sont en train de construire des infrastructures routières, il faut éduquer les usagers et les chauffeurs qui ont en charge ces usagers lors de ces trajets”, a longuement expliqué Macka Baldé, directeur général de l’Agence Nationale Volontariat Jeunes.

Dans les jours à venir, les équipes seront dans d’autres  gares routières à Bambeto, Coyah et Dubréka pour poursuivre la campagne.

https://guinee114.com/accidents-en-guinee-lanvj-lance-une-campagne-de-sensibilisation-des-usagers-de-la-route/
Des jeunes volontaires de l’ANVJ et de l’AGUISER

Diop Ramatoulaye

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