Guinée: le juge Alphonse Charles Wright parle du fonctionnement de la justice

Ce mardi, 13 juillet, l’ancien juge du Tribunal de Dixinn nommé président par intérim du Tribunal de Première Instance de Dubréka était l’invité de nos confrères de Fim FM dans l’émission “Mirador “.  Dans son intervention Alphonse Charles Wright a expliqué comment fonctionne la justice en République de Guinée. Le magistrat a surtout développé ce qui peut amener une crise de confiance entre le justiciable et un juge.

« La confiance du justiciable en la justice, aujourd’hui en Guinée, il faut qu’on ait le courage de le reconnaitre, c’est que les attentes des justiciables, elles sont nombreuses. Le justiciable veut aujourd’hui que son dossier soit jugé dans un délai raisonnable. Il voudrait aujourd’hui que le juge qui rend sa décision, il se pose la question. Est-ce qu’il n’est pas influencé ? Est-ce qu’on ne l’a pas appelé ? Donc, il est inquiet de l’indépendance que doit incarner le juge qui doit examiner son dossier. Parce que dans le cadre du fonctionnement de la justice. L’idéal voudrait que tout procès que ça soit civil ou pénal, que le procès soit équitable. Un procès équitable suppose qu’il y a un tribunal indépendant et impartial. Ça suppose également que les personnes qui sont en litiges, elles ont été quand même de voir leurs droits respectés par le juge lui-même. Et que par fini le juge dans sa décision ne puisse se fonder que sur les textes de loi et non pas sur ce que l’opinion pense. Si je vous dis par exemple on dit dans la presse que la justice est corrompue. Mais il n’y a pas de corrompu sans corrupteur. Mais c’est à nous les juges de résister dans tous les cas. Le principe du respect de la déontologie est un principe qui ne doit pas être dérogé en toute circonstance. Un justiciable qui est maintenu en détention provisoire. Puisqu’on dit que la loi permet au juge d’instruction, dans le cadre de l’instruction de priver cette personne de sa liberté. Mais pour la raison qui trouve son fondement sur les dispositions de l’article 235 du code de procédure pénale. La loi dit si je dois vous priver de votre liberté, je dois ouvrir mon code comme un l’imam ouvre le livre sain, comme le prêtre qui ouvre la bible pour dire à ses fidèles ce que je dis c’est la parole de l’évangile, c’est que je dis c’est la parole du prophète PSL ou la parole du coran. Toute décision qui va contourner le fondement de ça va envoyer la crise de confiance entre le justiciable dont vous avez eu le dossier et vous en tant que juge acteur de cette justice », a expliqué le juge.

Mamadou Macka Diallo

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