Guinée: «Le mépris réciproque ne fera pas qu’on marche», conseille Lansana Kouyaté)

Les coalitions politiques sont divisées sur la conduite de la transition en cours par le CNRD. Le cadre de dialogue inter guinéen récemment tenu à Conakry en l’absence des coalitions politiques « les plus représentatives dans le pays» et de certaines organisations de la société civile pour diverses raisons, en est une autre illustration.

À l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire du Parti de l’Espoir et du Développement National (PEDN), le samedi dernier, son président a fait une analyse de la situation de la Guinée pendant cette période transitoire. L’ancien Premier ministre a tout d’abord fait une mise au point tout en apportant des suggestions.

«Je le dis souvent, nous tous qui sommes dans cette salle, ceux qui sont là présentement, nous sommes les enfants de deux siècles et les enfants de deux millénaires. Le premier janvier 2001, c’était le début du 21ème siècle, on a vécu. (…) Mais le même 1er janvier 2001, on bascule du deuxième millénaire au troisième millénaire, on est déjà dans le troisième millénaire. Vous pensez que la chance là est donnée à tout le monde ? Rares sont ceux qui vivent sur deux siècles et sur deux millénaires en même temps. Vous me direz c’est le temps! Oui c’est le temps mais nous avons la chance d’être ici et de voir comment le monde se comporte. Comment le monde va vivre dans les années à venir », a expliqué Lansana Kouyaté, président du PEDN avant de faire des suggestions.

«Nous devons œuvrer pour que la Guinée et les Guinéens soient au rendez-vous où le pays sera davantage respecté. Cela passe par oublier nos mesquineries personnelles, le mépris qu’on a les uns vis à vis des autres.

Le mépris réciproque ne fera pas qu’on marche. Le manque de justice ne fera pas qu’on marche. La justice doit être appliquée que chacun de nous accepte ce principe. L’actuel président Américain, Joe Biden, il n’y a même pas encore je crois une semaine, il a été découvert qu’il a gardé des documents confidentiels quand il était vice-président de Barack Obama. L’affaire est devant la justice, c’est cela la démocratie et le président s’y prête, il dit qu’il est à la disposition de la justice. Celui qui est venu avant lui, Trump Donald est dans la même situation. Il est aussi prêt à répondre de ses actes. Si nous voulons l’égalité, nous voulons la fraternité, ça s’est bâti sur la justice, l’État de droit», a-t-il martelé.

Mamadou Macka Diallo

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