Guinée: le PDG-RDA réaffirme sa détermination à protéger l’histoire et les dates symboliques du pays

Ce n’est plus un secret pour personne. En Guinée, la date du 28 septembre est désormais célébrée différemment. Chacun selon son idéologie.

Ce mercredi par exemple, alors que se tenait à  Kaloum la cérémonie d’ouverture du procès sur le massacre du 28 septembre 2009 à l’occasion de l’an 13 de ces événements douloureux, au chapiteau du palais du peuple, les militants et cadres du PDG-RDA se sont donnés rendez-vous pour se souvenir du Non de la Guinée à la Communauté Française de 1958.

Cette année, la cérémonie historique ne semble pas retenir l’attention des autorités du pays. Dans la salle, aucune autorité politique ou administrative n’a honoré sa présence à cette cérémonie. La rencontre a regroupé uniquement que des militants de l’ancien parti unique, quelques compagnons de l’indépendance.

L’événement a été marqué par la diffusion de plusieurs images axées sur l’histoire de la Guinée du camarade Ahmed Sékou Touré. C’est le secrétaire général par intérim du PDG-RDA qui a prononcé le discours de circonstance.

Dans un ton ferme, sans faire de cadeaux à ceux que le parti a toujours appelé des Guinéens à la solde de l’occident, Oyé Béavogui a déclaré que « le PDG est le parti qui a sa dignité, ses valeurs humaines, c’est ce que l’impérialisme français et ses adeptes ont tenté de souiller le 28 septembre 2009 ».

« Nous nous inclinons devant la mémoire de toutes ces familles endeuillées aujourd’hui par rapport à l’attitude rétrograde de certains leaders politiques qui ont simplement voulu saboter la journée symbolique du 28 septembre 1958. Heureusement que l’histoire bien que têtue demeure l’histoire. La vérité historique ne se transforme jamais, les faits historiques se défendent et se défendront d’eux-mêmes. Nous avons aujourd’hui des gouvernants qui ont pris cette conscience historique et à l’instant où nous parlons il y a des responsables qui sont en train d’être jugés par les autorités guinéennes afin de pouvoir faire éclater la vérité. Mais le PDG a toute sa raison politique pour analyser les faits politiques. Les questions judiciaires nous laissons cela aux autorités guinéennes mais il faut clairement dire que la responsabilité des évènements du 28 septembre 2009 doit être située à deux niveaux. Au premier plan par ceux qui ont organisé parce qu’ils savaient pertinemment que ce jour était sacré pour le peuple de Guinée et que les autorités d’alors avaient interdites ce jour et demandé un report. Et le PDG-RDA à travers son secrétaire général avait dit que cette journée n’était pas opportune. Puis qu’ils sont allés prendre de l’argent comme ils l’ont toujours fait depuis le 02 octobre dans les salons de l’Elysée, tous ceux qui étaient là nous ne citerons pas de nom mais nous savons parce que nous étions tous témoins. Qu’est-ce que le 28 septembre d’Ahmed Sékou Touré leur a fait? Le PDG dit et réaffirme que l’histoire et les dates symboliques de la Guinée ne seront pas souillées. Qu’on en veut au président Ahmed Sékou Touré c’est normal mais les faits et actes posés par lui en Guinée et en faveur des nations opprimées se défendront d’eux-mêmes », a déclaré  Oyé Béavogui secrétaire général par intérim du parti.

 Au cours de la rencontre, quelques responsables du parti ont témoigné sur certains actes posés sous le régime du camarade, chef de la révolution. « Avant la mort du président Ahmed Sékou Touré, la Guinée avait plusieurs dizaines d’unités industrielles. Ceci permettrait au pays de donner de l’emploi aux sortants des institutions d’enseignement supérieur. La Guinée avait sa propre compagnie avec plusieurs aéronefs. L’économie se portait très bien, mais aujourd’hui nous savons la réalité », a déclaré un cadre du régime de la période des indépendances.

MLamine

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