Dans le cadre de l’amélioration significative de l’enseignement supérieur en République de Guinée, plusieurs enseignants-chercheurs guinéens et étrangers ont été recrutés pour appuyer ceux déjà en fonction dans les différentes institutions d’enseignement supérieur du pays. Il s’agit de 50 enseignants-chercheurs fonctionnaires Guinéens et 103 contractuels venus du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, des Comores, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Sénégal, de la France et de la Suisse. La cérémonie d’accueil a eu lieu ce samedi, 12 octobre 2024 dans la salle du CAMES à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry.
Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a expliqué l’objectif recherché et le motif du recrutement de ces nouveaux enseignants-chercheurs.
« En vous accueillant aujourd’hui, nous marquons une avancée significative dans le renforcement des capacités académiques et scientifiques de notre nation. Notre mission dépasse la simple transmission des connaissances elle s’inscrit dans une dynamique globale de transformation de notre société par le savoir, la recherche et l’innovation. Ensemble, nous sommes appelés à devenir les acteurs clés d’une recherche appliquée, résolument orientée vers la résolution des problématiques spécifiques à notre contexte national, qu’il s’agisse de la santé publique, du développement durable ou de la gestion des ressources environnementales et d’autres paliers de la vie de la nation.
L’impact de notre engagement sera immédiatement perceptible dès la rentrée académique prévue le 14 de ce mois. Des milliers d’étudiants guinéens, impatients de poursuivre ou de débuter leur parcours académique, bénéficieront de votre expertise collective. La réduction des effectifs dans les salles de classe, la diversification des approches pédagogiques et l’instauration d’un environnement d’apprentissage interactif favoriseront l’épanouissement intellectuel de nos jeunes générations. Grâce à l’intégration de nouveaux enseignants-chercheurs provenant de divers horizons académiques, la richesse de vos expertises contribuera à améliorer la qualité des enseignements, permettant à nos étudiants d’accéder à une formation supérieure enrichie par une exposition accrue aux nouvelles technologies et aux perspectives internationales », a mentionné Alpha Bacar Barry avant de rendre un hommage mérité aux enseignants-chercheurs en fonction.
« L’arrivée de nouveaux collègues ne fait qu’enrichir notre communauté académique, générant ainsi une synergie bénéfique. Ensemble, anciens et nouveaux enseignants-chercheurs, nous contribuerons à l’émergence d’une Guinée plus compétente, plus résiliente et plus innovante.
Notre diversité constitue notre force. Notre responsabilité est immense, car nous sommes les formateurs des cadres, des penseurs et des scientifiques de demain. Notre créativité, notre rigueur intellectuelle et notre engagement à innover dans les méthodes d’enseignement et de recherche seront les leviers qui permettront à nos universités de se positionner en tant que pôles d’excellence, non seulement en Guinée, mais également à l’échelle du continent africain. L’impact de cette pluralité d’expériences ne se limitera pas aux salles de classe, mais se répercutera également sur l’ensemble de la recherche scientifique que nous aspirons à promouvoir activement », a-t-il indiqué.
Dans son allocution, le patron du département de l’enseignement supérieur n’a pas manqué de rappeler l’importance de la collaboration des anciens et nouveaux.
« Notre engagement est la clé du succès de cette transformation. Ensemble, nous sommes les piliers sur lesquels repose l’avenir de notre système universitaire. Nous comptons sur chacun de vous pour innover, diversifier les approches pédagogiques et renforcer la recherche collaborative. À travers nos efforts conjugués, nos étudiants
bénéficieront d’une formation de qualité, et nos universités deviendront des centres d’excellence reconnus, non seulement en Guinée, mais aussi sur le continent africain et au-delà.
C’est donc avec une confiance indéfectible que nous plaçons notre avenir entre les mains de cette nouvelle génération d’enseignants- chercheurs, aux côtés de leurs prédécesseurs. L’impact de cette collaboration se mesurera par les progrès tangibles réalisés dans la formation des étudiants et la qualité de la recherche scientifique produite en Guinée. Ensemble, unis et solidaire, nous contribuerons à faire de notre pays une référence en matière d’enseignement supérieur et d’innovation scientifique », a-a-t-il conclu.
Le premier ministre, Amadou Oury Bah qui a présidé l’évènement a d’abord apporté quelques précisions.
« Aujourd’hui, ça fait pratiquement 66 ans d’indépendance. Nous sommes dans un contexte crucial, dans une logique non pas d’appel pour venir soutenir en tant que sapeur pompier, le système éducatif d’une jeune république, mais cet appel aujourd’hui s’inscrit dans une logique réfléchie qui participe en tenant compte de toutes les imperfections que nous avons accumulées durant des décennies et des décennies, en notant les choses dans le bon sens.
Le développement du capital humain peut participer à la transformation économique et culturelle de ce pays. Bien entendu, les infrastructures jouent d’autant la visibilité, un rôle extrêmement essentiel, parce que, il faut un contenant pour qu’il y est un environnement propice à ce que le contenu puisse évoluer de manière beaucoup plus efficiente. C’est cela que nous allons faire », a précisé Bah Oury.
Pour le responsable du palais de la Colombe, l’arrivée de ces enseignants-chercheurs contribuera à l’amélioration de la pédagogie et autres.
« Aujourd’hui, nous accueillons 103 enseignants-chercheurs confirmés venant de 10 pays d’Afrique et d’Europe, en plus de nos compatriotes d’une cinquantaine, ont répondu à l’appel. Cela permet aux infrastructures d’avoir leur justification dans l’amélioration de la pédagogie, dans l’amélioration des contenus dans une meilleure disposition à accueillir qualitativement les étudiants pour leur permettre de refaire confiance en eux-mêmes, en leur pays et d’être des hommes et des femmes décomplexés, parce que dans leur propre pays, ayant la capacité d’avoir la compétence, le savoir et d’être compétitif et demain, d’être attractif pour des emplois aussi bien en Guinée qu’à l’étranger », a-t-il déclaré.
Le représentant des nouveaux enseignants-chercheurs, Galissa Hady Diallo, a promis, au nom de ses collègues, de relever les défis qui se présentent à eux. Avant de rejoindre la salle du CAMES où se tenait l’événement, le ministre de l’Enseignement supérieur, accompagné du recteur de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry et de leurs équipes, a visité plusieurs salles de classe rénovées et équipées, ainsi que la grande salle de conférence en cours de construction.
Mamadou Macka Diallo
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