Guinée: les étudiants menacent de descendre dans la rue si leurs bourses d’entretien ne sont pas payées

Les étudiants des universités publiques de Guinée attendent toujours le paiement de leurs bourses d’entretien des trois (3) derniers mois de l’année universitaire. Les autorités universitaires qui avaient même produit un « document » pour rassurer les étudiants qu’elles allaient leur payer leurs pécules à partir de fin juillet tardent toujours à réaliser leur promesse.

Fatigués d’attendre, ces étudiants à travers leurs représentants, menacent de descendre dans la rue si les autorités ne payent pas dans un bref délai, ce qui leur revient de droit.

Dans un entretien téléphonique que nous a accordé ce jeudi, 5 août 2021, Kabinet Keïta, président de l’association scolaire et estudiantine de Guinée (ASEG), par ailleurs secrétaire général de la fédération des élèves et étudiants de Guinée (Fégui), invite les autorités à se bouger.

« Il y a un retard dans le paiement de nos pécules. L’Etat doit payer les trois mois restants. Vous savez déjà depuis la deuxième paie nous avons fait des déclarations pour interpeller le gouvernement à payer nos différents pécules. Le gouvernement a promis de payer les trois mois restants à partir de fin juillet. Aujourd’hui nous sommes pratiquement le 5 août. Donc, il y a toujours un retard dans le paiement. Or, dans ces derniers temps, ils nous ont rassuré qu’ils allaient payer, que la procédure était en cours. Les étudiants s’impatientent. Déjà vous savez que le niveau de vie devient beaucoup plus cher et surtout dans un contexte aussi difficile, ça ne peut pas être facile. Je dirai que les voies de recours ont été épuisées. Parce que vous vous rappelez que depuis fin mars début avril nous avons eu à interpeller les autorités. Ce sont elles-mêmes à travers la conférence des recteurs et directeurs généraux des institutions d’enseignement supérieur qui ont produit un document pour nous expliquer que ça allait être payé en fin juillet. Donc, moi je dirai que toutes les voies de recours sont épuisées, la balle est plutôt dans le camp des autorités. Et si cela n’est pas matérialisé, vous savez aujourd’hui les étudiants sont dans l’impatience et ça se comprend parce que le niveau de vie devient beaucoup plus cher. Et donc, les autorités ont intérêt à payer le plus vite que possible nos pécules. C’est un avertissement pour le moment parce que le jour où nous allons décider de descendre dans les rues on descendra et rien ne pourra nous arrêter parce que là nous serons dans notre droit légitime et ce droit est à défendre et à protéger. C’est pourquoi du côté de l’association scolaire et estudiantine de Guinée (ASEG) et la fédération des élèves et étudiants de Guinée (FEGUI) nous restons engager pour que ce droit soit respecté et en toute conformité avec les règles en la matière », a martelé Kabinet Keïta avant de rappeler que cette année a été exceptionnelle sur toute la ligne.

« Une année universitaire normale c’est neuf (9) mois. Donc on nous paye à chaque trois mois. Puisque cette année a été exceptionnelle, un mois n’a pas été payé, parce que nous avons commencé les cours un peu tard. Dans un premier temps trois (3) mois ont été payés. Dans un deuxième temps, deux mois ont été payés. Ce sont les trois derniers mois qui doivent être payés maintenant », a rappelé le président de l’association scolaire et estudiantine de Guinée.

Mamadou Macka Diallo

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