Dans un entretien accordé à nos confrères de Jeune Afrique, l’ancien Président guinéen aujourd’hui exilé en Turquie, reconnait avoir commis des erreurs qui ont été les causes de son départ à la tête de la magistrature suprême en Guinée.
Dans cette sortie médiatique, Alpha Condé reconnait, dans un premier temps, qu’il s’était isolé complètement des autres ”J‘ai changé mes numéros de téléphones portables. Chose qui ma empêché de voir à l’avance les préparatifs du coup d’Etat par les forces spéciales à leur tête le colonel Mamadi Doumbouya”, a-t-il avoué.
La deuxième raison, précise le journal Jeune Afrique, était l’excès de confiance qu’avait Alpha Condé à l’égard de l’armée. ‘‘Dès mon arrivée au pouvoir en décembre 2010, je me suis attelé à mener des réformes difficiles de l’armée que j’ai hérité à tel point que je me suis assuré de l’avoir expurgé de « ses démons putschistes“, affirme l’ancien Président.
Et la troisième erreur, à en croire à Alpha Condé, est celle de ne pas avoir su que le parcours du chef de file des forces spéciales ”Le CV de Doumbouya ne m’a jamais été soumis. Si j’avais su que c’était un ancien légionnaire français, je ne l’aurais jamais choisi’‘ , aurait confié Alpha Condé à un de ses proches venus lui rendre visite.
Pour terminer, ”l’ancien président regrette de ne pas avoir écouté le conseil du chef d’antenne de la DGSE à l’ambassade de France à Conakry qui l’aurait suggéré de rattacher le service des renseignements généraux sous son autorité à la Présidence de la République. Ce service, d’après la même source, aurait pu déjouer toute velléité putschiste des militaires notamment des forces spéciales“.
Alpha Condé
