Le bureau exécutif du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) a animé une conférence de presse ce jeudi à Conakry. Au cours de cette conférence, trois points ont été abordés. Il s’agit du compte rendu de la délégation du SPPG qui a été au palais du peuple dans le cadre des concertations nationales, la réhabilitation de la Haute Autorité de la Communication (HAC), et l’invite faite aux journalistes de vulgariser le mémo du SPPG déposé auprès des nouvelles autorités.
Parlant du deuxième point, le secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée a demandé à ce que la loi portant sur la HAC soit révisée afin de débarrasser cette institution chargé de réguler l’espace médiatique en Guinée de certains « manquements ». Puisque d’après lui, la L0010 est devenue caduque. Il faut la réactualiser.
« Nous l’avons dit dans notre mémo adressé au CNRD, nous le réitérons . Il faut que la loi sur la HAC, la L0010 soit révisée pour corriger beaucoup de manquements. Cela va permettre au CNRD d’être en conformité avec le tout premier point de ses cinq valeurs. Le CNRD a présenté cinq valeurs. Parmi ces valeurs celle-là ce qui vient en première position, c’est la rectification institutionnelle. Cette rectification institutionnelle ne peut être valable que l’assainissement de ce qui est manquement dans chaque institution de la République. Et parmi ces institutions figure en bonne place la HAC ( Haute Autorité de la Communication ) qui comprend beaucoup de manquements. La L0010 exclut le syndicat alors que le syndicat des professionnels de la presse de Guinée représente la composante la plus essentielle des acteurs des médias. Si chaque media compte un PDG, chaque média comprend des dizaines d’employés. Donc, on est le plus nombreux. Ce serait dommage de constater que les plus nombreux ne sont pas représenter au niveau de cette institution, la HAC qui nous concerne tous. Donc c’est un premier manquement à nettoyer. Deuxièmement manquement, l’article 8 de la L0010 indique que le président est désormais nommé par le président de la République, il n’est plus élu par les commissaires de la HAC. Et ça, ça cause problème. C’est qu’il n’y a pas de garantie pour son indépendance. Autres manquements, c’est que la présidence de la République à elle seule, trois représentants, article 6 de la loi sur la HAC. Alors nous, on est ignoré. Pourquoi ne pas avoir cet esprit de partage. Dire, on donne les deux au Syndicat, maintenant la présidence prend une seule personne », a expliqué Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du SPPG.
Par ailleurs le secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée a envoyé un message au CNRD par rapport à la volonté manifestée par certains patrons de médias de collaborer avec les nouvelles autorités du pays. « Ce que nous demandons au CNRD c’est d’éviter de collaborer avec des gens qui ne sont pas dans la légalité. Si vous collaborez avec des entreprises qui ne traitent pas bien leurs travailleurs, ce sera contraire aux valeurs évoquées par le CNRD. Le Colonel Doumbouya a toujours dit dans ses discours qu’on est venu pour nettoyer. Nettoyer, c’est dans tous les domaines. Au niveau de la presse, il y a beaucoup de choses à nettoyer. Donc, ce que nous demandons au CNRD, c’est de conditionner ce partenariat sollicité par les patrons, par la signature de la convention collective avec les journalistes. Ça va leur épargner de collaborer avec des gens qui ne respectent pas les droits les plus élémentaires de leurs travailleurs », a insisté Sekou Jamal Pendessa.
Mamadou KOUYATÉ
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